L’eau tombe sans cesse. Et le Sud-Bénin fait déjà face à la flambée des maladies saisonnières…

Le Sud-Bénin est actuellement sous l’emprise de la petite saison des pluies, où les averses incessantes transforment le quotidien. Si la pluie est une bénédiction pour l’agriculture, elle s’accompagne malheureusement d’une recrudescence alarmante des maladies. Des plus jeunes aux adultes, le constat est sans appel : les cas de rhume, de toux, de paludisme et de grippe sont légion. Cette situation, bien que récurrente, appelle à une vigilance accrue et à l’adoption immédiate de mesures préventives pour protéger la santé de chacun.

En effet, la fraîcheur ambiante et l’humidité créent un terrain propice au développement de plusieurs affections comme le : Paludisme (l’eau stagnante, laissée par les pluies, multiplie les gîtes larvaires de moustiques Anophèles) ; les Affections respiratoires (Rhume, Toux, Grippe). En fait, les changements de température et l’exposition à la fraîcheur favorisent la propagation des virus respiratoires. Pour les personnes fragiles ou celles souffrant d’affections préexistantes (comme l’asthme), ces infections peuvent rapidement se compliquer. Les Maladies hydriques  comme le choléra, la fièvre typhoïde, les diarrhées, sont aussi des affections. En réalité, les inondations et le ruissellement peuvent contaminer les sources d’eau et les aliments, augmentant le risque de gastro-entérites, de choléra et de fièvre typhoïde.

Les Précautions indispensables à adopter

Face à cette menace saisonnière, des gestes simples mais cruciaux peuvent faire la différence, fait observer Uriel Dassoundo,  médecin généraliste à la Policlinique de l’Amitié Le Bon Samaritain. Pour lui, il est urgent que chaque citoyen adopte une attitude proactive pour sa santé et celle de sa communauté. Contre le paludisme, il conseille de dormir sous moustiquaire imprégnée d’insecticide à longue durée d’action, même en début de soirée et pendant la journée pour les siestes ; éliminer les eaux stagnantes en vidant ou en couvrant les récipients, pneus, boîtes de conserve, et tout objet pouvant retenir l’eau autour des habitations pour détruire les gîtes larvaires de moustiques ; porter des vêtements protecteurs comme des pantalons et manches longues aux heures où les moustiques sont les plus actifs (du crépuscule à l’aube). Le spécialiste préconise aussi l’utilisation de répulsifs  cutanés, notamment pour les enfants, en suivant les instructions.

Contre les affections respiratoires, il recommande de porter des vêtements chauds, surtout le matin, le soir et après la pluie, pour éviter les chocs thermiques. Pour les enfants, s’assurer qu’ils sont bien vêtus. Il faut, fait-il savoir, éviter l’humidité en se changeant immédiatement si l’on est mouillé par la pluie et éviter les courants d’air froid. Se laver très régulièrement les mains à l’eau et au savon avant de manger, après avoir toussé ou éternué, reste un impératif. Tout comme se couvrir la bouche et le nez avec le coude ou un mouchoir à usage unique en cas de toux ou d’éternuement et éviter les contacts trop rapprochés avec les personnes malades.

Pour le système immunitaire et l’hygiène alimentaire, Uriel Dassoundo conseille de «boire beaucoup de liquides (eau bouillie ou purifiée) et consommer des aliments riches en vitamines (fruits et légumes de saison comme les agrumes) pour renforcer les défenses immunitaires». Pour la sécurité alimentaire, consommer uniquement des repas bien chauds et fraîchement préparés ; laver et peler les fruits et légumes avant de les manger ; protéger les aliments des mouches ; ne boire que de l’eau potable : bouillie, filtrée ou en bouteille capsulée. Face à la Maladie, signifie-t-il, il ne faut pas hésiter à consulter et proscrire l’automédication. En cas de fièvre, de maux de tête persistants, de toux sévère ou de tout autre symptôme suspect (particulièrement chez l’enfant), il est impératif de se rendre rapidement dans un centre de santé. L’automédication, affirme-t-il, peut masquer les symptômes du paludisme et compromettre le diagnostic et le traitement.

La petite saison des pluies est un défi pour la santé publique au Sud-Bénin. La prise de conscience et l’application rigoureuse de ces mesures de précaution sont l’affaire de tous. Ceci, afin de réduire l’impact de ces maladies saisonnières et protéger nos familles.

Fifonsi Cyrience KOUGNANDE

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