La prochaine élection présidentielle suscite une montée d’adrénaline. Alors que la mouvance au pouvoir se base sur le bilan et le soutien des grands électeurs pour prouver sa suprématie, l’opposition semble de nouveau se tourner vers la majorité silencieuse. En fin de compte, seul le peuple aura le dernier mot.

La présidentielle prévue pour le 12 avril 2026 s’annonce comme un moment clé dans la politique béninoise. La mouvance, représentée par Romuald Wadagni et Mariam Chabi Talata, affiche une confiance manifeste, affirmant avoir une avance considérable sur l’opposition, notamment sur le parti Les Démocrates, dont les candidats ne sont pas encore officiellement désignés. Romuald Wadagni, reconnu pour son expertise et son charisme, se positionne ainsi comme un candidat de premier plan, attirant électeurs et sympathisants. Car, sa candidature bénéficie d’une notoriété croissante et d’un soutien presque unanime, renforçant ainsi la légitimité de ce duo. De plus, certaines formations politiques qui se disaient autrefois opposées, comme la Fcbe et le Mpl, semblent se rapprocher de l’idéologie de la mouvance. Par le biais d’accords de gouvernance et de retraits des instances de concertation de l’opposition, ces partis mettent en évidence la fragilité des frontières habituelles. En outre, le duo soutenu par Patrice Talon ne se contente pas d’une position dominante. Il s’efforce de rallier des personnalités influentes comme l’ancien président Nicéphore, Ousmane Batoko et autres . Cette stratégie vise à renforcer le soutien populaire, réduisant ainsi les chances du parti Les Démocrates. En ce qui concerne son bilan, l’héritage de Patrice Talon, qui a collaboré avec le trésorier national, pourrait également jouer un rôle crucial dans ce scrutin, car l’union de ces forces pourrait créer une dynamique électorale puissante.

Qu’en est-il de la Majorité Silencieuse ?

Cependant, alors que la mouvance tente de neutraliser l’opposition, une question essentielle persiste : quelle sera la réaction de la majorité silencieuse ? Bien que les grands électeurs soient souvent considérés comme acquis, les élections législatives de 2023 montrent que cette majorité peut faire émerger des candidats inattendus. Cette expérience récente prouve que les voix silencieuses peuvent parfois engendrer des surprises. La question qui se pose est donc de savoir si, malgré le climat actuel, cette majorité choisira de faire entendre son mécontentement lors des prochaines élections, comme l’a toujours soutenu le parti dirigé par Boni Yayi. Ainsi, bien que chaque camp ait clairement choisi son côté, le paysage des élections de 2026 demeure incertain. Les déclarations de succès de la mouvance ne doivent pas masquer les réalités souvent cachées de l’opinion publique. Entre une adhésion apparente et une désillusion sous-jacente, tout peut arriver le soir du 12 avril.

J.G

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