Le candidat devant porter le flambeau de la mouvance présidentielle à la présidentielle 2026 est connu en la personne de Romuald Wadagni. À ce propos, l’Institut pour le Développement et la Paix en Afrique (IDPA) sort de son silence et invite le Chef de l’État Patrice Talon à s’adresser solennellement à la Nation pour clarifier le choix de son potentiel successeur.

Dans une déclaration signée par son président, Setin Loth Houenou, politologue et observateur de la vie politique nationale, l’IDPA affirme que la candidature de Romuald Wadagni, actuel ministre d’État en charge de l’Économie et des Finances, ne relève plus de la rumeur. Le soutien public de plusieurs partis politiques de la mouvance présidentielle à celui que certains surnomment déjà « WARO » semble confirmer cette orientation. « Une telle orientation politique ne saurait se passer de la parole du Président de la République lui-même », souligne l’IDPA, rappelant que seul le Chef de l’État, en tant que garant de la Constitution, peut légitimer un choix aussi stratégique pour l’avenir du pays.

Une tradition républicaine à préserver

Dans sa déclaration, l’Institut évoque plusieurs précédents nationaux et internationaux pour illustrer l’importance d’une prise de parole présidentielle dans ce type de situation. L’exemple le plus marquant reste celui de la Côte d’Ivoire en 2020, où l’absence initiale de communication présidentielle après le décès d’Amadou Gon Coulibaly, dauphin désigné du président Ouattara, avait plongé le pays dans une période d’incertitudes.

À l’inverse, des figures comme Nelson Mandela en Afrique du Sud (1999) ou Mathieu Kérékou au Bénin avaient su, par des déclarations claires, éviter les dérives et rassurer la population sur la continuité républicaine. « Même lorsque la candidature d’un dauphin est portée par des partis politiques, c’est uniquement la parole du Chef de l’État qui confère légitimité et sérénité au processus », insiste l’IDPA.

Un appel à la clarté, non à la polémique 

L’Institut se veut toutefois apaisant. Il précise que sa démarche n’est ni une critique ni une mise en cause de l’action du Président Patrice Talon, mais un acte de loyauté républicaine et de responsabilité citoyenne. Il s’agit, selon l’organisation, d’accompagner le Chef de l’État dans l’achèvement de son œuvre historique, en posant les bases d’une transition politique ordonnée, transparente et crédible. « Ce que nous demandons, c’est un moment solennel de vérité républicaine, un geste de confiance envers le peuple béninois », conclut la déclaration.

Th.A.

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