Au moins six Ouest-Africains, expulsés des États-Unis vers le Ghana début septembre, ont été envoyés vers le Togo, selon l’avocat ghanéen qui les représente. Celui-ci a déposé une plainte la semaine dernière pour « détention illégale » et une demande d’injonction pour empêcher leur expulsion. L’avocat a déclaré que la plupart de ses clients ont déjà quitté le territoire ghanéen, lors d’une audience devant un juge de la Haute Cour du Ghana, ce mardi 23 septembre.
Ils sont originaires du Nigeria, du Togo, du Mali, du Liberia et de Gambie. Les détails sur le parcours de ces hommes restent flous, comme les conditions de leur détention dans un centre militaire au Ghana, qui a soulevé des critiques des défenseurs des droits humains, puis leur expulsion. Une opacité quasi totale entoure leur sort.
Selon leur avocat, l’un d’eux a été remis en liberté et a retrouvé ses proches au Ghana. Six autres perosnnes, au moins, auraient été renvoyées au Togo, selon lui, alors qu’il ne s’agit pas forcément de leur pays d’origine. Les autorités ghanéennes maintiennent quant à elle que les 14 personnes en situation régulière, transférées depuis les États-Unis au début du mois, ont « regagné leur pays d’origine ».
Mais alors que le ministre ghanéen des Affaires étrangères défendait un geste de « solidarité panafricaine », des avocats accusent le pays d’être complice d’une politique qui vise à contourner les tribunaux américains de l’immigration. Des critiques fusent, selon lesquelles le Ghana ferait « le sale boulot » des États-Unis.
Dans un communiqué publié ce mardi, Human Rights Watch dénonce aussi des accords qui exposent « des centaines de migrants à des violations graves du droit international ». L’ONG demande leur suspension et la protection des personnes concernées contre le refoulement et les mauvais traitements. Certains expulsés risqueraient des persécutions dans leur pays d’origine, pour des raisons politiques, religieuses ou à cause de leur orientation sexuelle.
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