L’Angola renforce le contrôle de ses frontières avec la République Démocratique du Congo. Chaque semaine, la police angolaise annonce le rapatriement vers leur pays d’origine de centaines de Congolais, entrés irrégulièrement sur le territoire et accusés de contrebande et d’exploitation minière illégale. Alors, pour lutter contre le phénomène, Luanda a lancé l’opération Connexion. Son but est de réduire le taux de criminalité, annonce Luanda.

Lancée le 17 septembre, l’opération Connexion est actuellement dans sa deuxième semaine d’application. Elle s’applique dans une première phase dans la province de Cabinda, enclavée entre les deux Congos et riche en ressources naturelles. C’est là que le porte-parole de la Police nationale angolaise, Orlando Bernardo, a présenté le projet à la presse.

« L’immigration illégale dans le Cabinda est fortement en lien avec la criminalité. Elle engendre un profond sentiment d’insécurité parmi la population. Actuellement, 30% des personnes incarcérées dans la province sont de nationalité étrangère. Elles sont impliquées dans la contrebande de carburants, l’exploitation illégale de minerais stratégiques, et de bois. Avec cette opération, nous voulons réduire le taux de criminalité. »

Opération dans six provinces de RDC

Après une première phase de 45 jours, l’opération sera mise en place dans les six autres provinces frontalières de la RDC. Une opération délicate étant donné les 1 200 kilomètres qui séparent les deux pays. « C’est l’un des problèmes que nous rencontrons. La frontière avec la République démocratique du Congo est très poreuse. Nous devrons renforcer nos moyens, et sanctionner les citoyens angolais qui agissent comme passeurs et fournissent de faux papiers aux ressortissants congolais. »

En 2018, dans une vaste opération similaire, Transparence, l’Angola avait expulsé plus de 500 000 migrants irréguliers, et fermé 289 maisons d’achat de diamants.

 

rfi

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