Dans les grandes villes du Bénin, la circulation n’est pas toujours aisée. À Cotonou, aux heures de pointe, difficile d’avancer, impossible de reculer : la circulation est dense. Entre préoccupation matinale et fatigue de la journée, le calvaire des habitants des zones périphériques de Cotonou est plus qu’évident. Une situation à laquelle il urge de trouver des solutions.
Bruit de klaxon, évolution en dent de scie, vapeur d’échappement, voilà entre autres le périple que subissent chaque jour, les habitants des villes environnantes de Cotonou pour regagner leur domicile ou pour se rendre dans leurs lieux de travail. Il est 20h. Fin de stage ici à Missité, un quartier du 7e arrondissement de Cotonou. Notre longue journée de travail vient de prendre fin. Enfin, presque. À peine nous sortîmes de la rue qui abrite les locaux du quotidien Matin Libre que nous rentrâmes dans un long embouteillage à quelques mètres du carrefour Étoile Rouge. Entre les conducteurs habiles qui zigzaguent de part et d’autre des automobiles et ceux moins patients, qui prennent en otage le passage piéton, sur notre engin, nous nous rendons à l’évidence du long calvaire qui nous attend. Si après une trentaine de minutes nous avons pu nous extirper de cette situation, d’autres usagers n’ont pas toujours cette chance. « J’ai déjà passé plus de 3 heures dans un embouteillage sur la route entre Calavi et Cotonou » raconte Idayath Metognon, étudiante à l’université d’Abomey-Calavi. 3h en circulation ! Une éternité qui suscite parfois la crainte des proches. Tanguy Degan, stagiaire comptable dans une structure à Cotonou, a déjà vécu une situation similaire au point d’inquiéter ses parents. « J’ai quitté mon travail un jour aux alentours de 21h00, mais je vous assure que j’ai atterri vers 23h15 min. Mes parents ont eu peur et ont même envisagé de venir me récupérer ». Les raisons qui justifient cet état de choses sont diverses et variées. Outre les motocyclistes et chauffeurs indélicats et le non-respect des feux tricolores, Mireille Kouton, restauratrice pense également que le manque de pluralité des infrastructures routières entre Cotonou et Abomey-Calavi explique les bouchons observés. Selon Idayath Metognon « Les travaux de réhabilitation sur certaines voies ont empiré la situation, mais la principale cause reste la concentration des services administratifs et économiques à Cotonou ». Face à cette situation, la prise de mesures adéquates s’impose. À cet effet, Tanguy Degan propose aux autorités de : « mettre en place des feux de circulation aux intersections spécifiques et de déterminer des horaires de circulation pour les camions de grande capacité». Mireille Kouton quant à elle, appelle à la construction de plus d’infrastructures routières et au dynamisme des autorités chargées de réguler la circulation.
Henri Joël KPATACLO (Stag)