Le Fonds National de la Microfinance (FNM) a effectué, ce lundi 15 septembre 2025, une vaste tournée de proximité dans le département du Mono. Conduite par son Directeur général, Adéyèmi Joël AFFOYON, cette mission a démarré par Houin, un arrondissement de la commune de Lokossa, avant de se poursuivre dans la commune de Comè.

L’objectif est non seulement d’expliquer davantage les microcrédits aux populations, d’accélérer l’inclusion financière prônée par le gouvernement du Président Patrice Talon mais aussi d’apporter des réponses claires aux préoccupations des populations.

Plus de 388 millions investis en huit mois

Entre janvier et août 2025, le FNM a injecté 388 millions FCFA dans le Mono à travers le programme Microcrédit Alafia, touchant 5 175 bénéficiaires dans toutes les communes. Pour le DG FNM Adéyèmi Joël AFFOYON, ces chiffres traduisent la volonté du FNM d’être « plus proche des populations » et de répondre à leurs besoins réels. « Le FNM est venu dans un premier temps écouter les doléances des populations et dans un second temps répondre à tous leurs besoins d’accompagnement pour lancer des activités génératrices de revenus », a-t-il indiqué.

Ainsi, au-delà du Microcrédit Alafia connu de tous, la délégation du FNM, du DDASM et du GUPS Mono a présenté trois autres produits financiers à savoir :

Le microcrédit FAAR (Financement des Activités Agricoles en milieu Rural), un outil conçu pour renforcer la productivité agricole avec un accent particulier sur la mécanisation ;

Le microcrédit ARCH_Artisans, un programme en deux phases, associant formation technique et éducation financière via l’Agence Nationale de Protection Sociale (ANPS), suivie d’un appui financier au démarrage des activités ;

Le microcrédit PRODIJ qui est destiné aux jeunes titulaires du BEPC, ce mécanisme associe une mise à niveau assurée par l’ANPE, une subvention et un microcrédit pour favoriser l’auto-emploi.

À chaque étape, les participants ont pu exposer leurs préoccupations, leurs craintes et attentes. S’ils reconnaissent que ces mesures sont du hautement social comme prôné par le Chef de l’État Patrice Talon, les bénéficiaires ont cependant évoqué deux préoccupations majeures. Il s’agit du délai de décaissement des fonds et des aspects liés aux garanties.

Avec pédagogie, la délégation s’est voulue rassurante. « Nous travaillons de concert avec les structures de microfinance partenaires du microcrédit Alafia pour corriger ce processus digital et améliorer ce délai de décaissement et de mise à disposition des fonds via le mobile money ».

La question de garants

Le DG FNM a également rappelé aux populations que les garanties de ce microcrédit social sont largement en deçà des garanties strictes du monde bancaire. « L’accent que nous avons porté dans notre explication de terrain aux populations sur les garanties, c’est qu’il est indispensable que la garantie tourne autour de trois personnes ou cinq. Il est indispensable et nécessaire d’avoir des garants de confiance. Les personnes de confiance sont les seuls garants qui pourront se substituer à ces bénéficiaires lorsque sur un échéancier, elles auront des difficultés à rembourser », a clarifié le DG du FNM, insistant sur le remboursement dans le délai.

Dans son adresse, Étienne Nounagnon (DDASM Mono) a souligné la pertinence de l’approche. « Face à la difficulté d’obtenir un prêt bancaire, le FNM rend possible l’accès au financement pour nos populations ». À en croire le Directeur Départemental des Affaires Sociales et de la Microfinance, les populations doivent savoir que les fonds appartiennent à tous les Béninois et qu’il suffit juste d’en faire la demande pour entreprendre quelque chose.

Rassurés après les explications du DG du FNM et de son équipe, plusieurs participants ont exprimé leur satisfaction. Clarisse Adonsi, présidente d’une coopérative de transformation de manioc en gari, a salué « une grâce » qui permettra à ses pairs de sortir de la pauvreté.

Djossouvi Ruth a exprimé sa joie de voir dans le microcrédit un moyen concret de soulager les besoins des foyers.

Agnès Codjovi a, par contre, insisté sur la disponibilité rapide des fonds pour permettre aux familles d’en bénéficier en temps utile.

Marcelline Amoussou de Comé a, quant à elle, invité les femmes et hommes à se rapprocher des structures financières pour bénéficier des avantages des produits présentés. Cela, dit-elle, permettrait surtout aux femmes d’aller vers l’autonomisation tant voulue par Mme la Ministre des Affaires Sociales et de la Microfinance  Véronique Tognifodé.

En descendant sur le terrain, le FNM entend non seulement renforcer la confiance des bénéficiaires mais aussi démontrer la réalité des actions menées par le gouvernement du Président Patrice Talon en faveur des couches vulnérables.

L’initiative lui a permis notamment d’élargir la base clientèle du Microcrédit Alafia, de vulgariser les autres produits financiers, de renforcer l’éducation financière des bénéficiaires avec l’appui des DDASM et de sensibiliser le personnel des IMF partenaires pour accélérer l’enrôlement.

Convaincue qu’une microfinance de proximité est un levier essentiel pour améliorer durablement les conditions de vie des populations et stimuler les activités génératrices de revenus, le FNM entend poursuivre cette tournée dans d’autres départements.

Source Le Grand Mono

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