Tina Kakpo et Métamorphose au sujet du projet »Kantchitcha’
<<La vraie finalité de ce projet, comme je le disais un peu, c’est déjà faire de la musique, proposer une musique authentique>>
Tina Kakpo est une artiste chanteuse interprète et compositrice béninoise à l’état civil, c’est Kakpo Bayi Robertine. Aujourd’hui, elle évolue en carrière solo, produisant pour le bonheur des fans et mélomanes du Bénin et d’ailleurs des morceaux de qualité. Ensemble avec le rappeur Métamorphose ils créent des merveilles discographiques. Dans cet entretien ils en parlent.
Matin libre: Le début remonte à quand?
Je dirais que j’ai commencé véritablement en 2010. Et déjà en 2011, j’ai sorti mon premier album intitulé »Espérance ».
Et le deuxième album est sorti en 2016, l’album Nunina. Et après, il y a eu beaucoup de collaborations, beaucoup de projets. Et j’ai travaillé aussi dans une communauté musicale, Trône de Béanzin. Et voilà, ma carrière suit son petit bonhomme de chemin. Et là, actuellement, on est en train de travailler sur le projet Kantchitcha. Voilà.
Et sur ce projet, évidemment, vous êtes avec un autre artiste. Vous êtes avec Métamorphose. Métamorphose, bonjour.
Moi, c’est Segnor Métamorphose, à l’état civil, Boris Ahanhanzo Glèlè. Je suis artiste, rappeur, opérateur économique, donc entrepreneur de l’autre côté. ma carrière, elle est assez, longue. Je rappe depuis, on va dire environ les années 2000, 2000. On a sorti le premier album avec mon groupe, Black Zone, en 2008. Euh, une mixtape qui est sortie en 2010. Et une autre mixtape qui a sorti en 2012.
Donc, actuellement, vous êtes en train de boxer sur un projet avec l’artiste Tina Capo. De quoi est-ce qu’il s’agit exactement?
Le projet Kantchitcha, projet de fusion entre nos deux univers musicaux, l’Afro fusion et le rap que moi, je fais. Le projet Kantchitcha est en gros un EP qu’on a mis en place, qui va sortir éventuellement. Plusieurs scènes, plusieurs concerts qui sont prévus pour étoffer un peu tout ça.
Alors Tina Capo, vous apportez particulièrement quoi sur ce projet?
Alors, sur ce projet, on travaille essentiellement sur la fusion. Comme il a dit, il y a sa musique rap et ma musique tradit moderne qu’on essaie de mettre ensemble pour trouver un équilibre, je vais dire. Et on essaie quand même de travailler, on a travaillé ce projet en résidence pour sortir des chansons qui pourront montrer l’authenticité de la musique africaine et de la musique béninoise de façon générale. Et moi, j’apporte un peu ma touche tradit moderne pour apporter une couleur différente à la musique que Métamorphose fait. Et voilà un peu.
Alors ce projet suit son cours et vous avez déjà démarré des spectacles dans ce sens?
Tout à fait, tout à fait. Le projet suit son cours. Le single Mario est sorti, et c’est le premier morceau qu’on a voulu lancer. Une reprise de cette chanson mythique que tout le monde connaît de Franco Lombo. Il est sorti en juillet, le 4 juillet 2025. il y a le premier concert qu’on a organisé à Africa Sound City le 26 juillet. Et il y a le prochain concert qui se prépare, qui sera le 19 septembre à Negro Palace. Donc on peut dire que le projet suit son cours. Il y a d’autres scènes, d’autres dates qui sont prévues, qu’on va annoncer au public petit à petit.
Alors au-delà de vous deux qui êtes sur ce projet, est-ce qu’il y a d’autres artistes qui sont prévues pour rentrer dans ce projet? Ou vous allez tout pour finir seul et évoluer dans ce projet?
Bien sûr qu’on est ouvert à toute possibilité d’intégration d’autres personnes, parce que vu qu’on a travaillé en résidence, l’idée en fait c’est de réfléchir, à trouver une musique qui reflète un peu la musique béninoise. Donc du coup, si en évoluant, on sent qu’on a besoin d’avoir l’apport ou l’appui d’un artiste qu’on connaît ou qu’on découvre, ce serait avec plaisir qu’on va collaborer avec cette personne-là. Et je pense que sous la roulette de Métamorphose, je pense qu’il est en train de vouloir prévoir aussi des featuring dans l’EP de Kantchitcha pour appeler d’autres artistes qui nous inspirent musicalement, ou ceux dont la musique est travaillée avec eux sur une ou deux chansons, pourquoi pas. Donc Kantchitcha en fait c’est le lien, c’est pas seulement deux personnes. Plusieurs personnes qui seront réunies à la fois sur ce projet.
L’EP que vous êtes en train de vous apprêter pour mettre sur le marché du disque, il sera de combien de titres?
Il sera de cinq titres, comme toute EP normale. Il va sortir probablement à la fin de l’année. Il sera disponible en décembre pour tout le monde. Et comme elle l’a dit, on est très ouverts à toutes les personnes qui ont envie de s’accorder dans la même vision que nous musicalement. Et d’autres artistes évidemment, si on a d’autres personnes en vue, ou des gens se déclarent et viennent vers nous et on sent qu’ils sont vraiment dans le même feeling, je pense que ça devrait passer.
Est-ce que ce projet a prévu un volet intellectuel, Formation, incubation?
Le plus important déjà, c’est de mettre le projet sur place. Moi, comme je l’ai dit à Tina il n’y a pas encore longtemps à une réunion, l’objectif c’est d’élargir le produit, le projet, dans tous les sens artistiques qu’on peut. C’est-à-dire pourquoi pas retrouver le projet Quantica un jour à l’Institut Français, mais avec de la danse, avec de la danse contemporaine, avec plusieurs ouvertures, pour que ça puisse former un spectacle qui reflète vraiment l’identité béninoise et l’identité africaine. L’objectif c’est vraiment de faire des liens, créer des liens Kantchitcha, et sortir ça et le présenter à un public béninois et également à un public de l’extérieur.
Est-ce qu’il y a un dernier détail que vous voulez donner par rapport à ce projet que nous n’avons pas encore abordé dans cet entretien?
Un dernier détail serait de dire à tous ceux qui sont intéressés à accompagner ce projet, parce que c’est un projet qui est en train d’être réalisé sur fond propre, donc toutes les personnes de bonne volonté qui ont envie d’accompagner tout ceci et d’apporter leur pire à l’édifice, bien sûr nous sommes ouvertes. On ne parle pas seulement du financier, on parle aussi du matériel, on parle aussi de l’intellect, de la création artistique, tout ce qui peut aider le projet Quantica à se perfectionner, à apporter de belles couleurs, à apporter de belles idées, on est là et on va les recevoir à bras ouverts. Au-delà de faire un travail pour retrouver un style de musique identitairement remarquable pour le Bénin.
Quelle est la vraie finalité de ce projet?
La vraie finalité de ce projet, comme je le disais un peu, c’est déjà faire de la musique, proposer une musique authentique, proposer quelque chose qui tourne entre le rap et notre musique traditionnelle, apporter une vision nouvelle, surtout à la jeune génération qui parfois s’égare musicalement ou du côté du style réellement, ne puise pas forcément de tout ce qui existe déjà et n’en fait pas forcément grand chose. La finalité c’est de créer un tremplin pour que les jeunes puissent suivre ce que nous faisons et évidemment servir de modèle pour les générations qui viennent.
Alors Métamorphose et Tina Kaku, je vous remercie
Réalisé par Teddy GANDIGBE
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