La cité balnéaire de Grand-Popo a accueilli du 2 au 5 septembre 2025 à l’hôtel Camilio, un atelier national de formation sur la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) dans le bassin du Mono dans le cadre du Projet Initiative Régionale pour l’Environnement et l’Eau dans le bassin transfrontalier du fleuve Mono (IREE-Mono) pour la période 2024-2028. Organisé par le Partenariat Mondial de l’Eau en Afrique de l’Ouest (GWP-AO), en collaboration avec l’Autorité du Bassin du Mono (ABM) et l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), cet atelier mobilise les membres des Comités Locaux de l’Eau (CLE), des Associations Communautaires pour la Conservation de la Biodiversité (ACCB) et des Organisations Communautaires de Base (OCB) du Bénin.
Contribuer à une meilleure gouvernance des ressources naturelles, y compris les ressources en eau au niveau local à travers le renforcement des capacités des acteurs locaux. C’est l’objectif de cette session qui rassemble les acteurs de proximité identifiés qui, durant les quatre jours de travaux, se sont appropriés le concept, les principes, l’approche et les outils juridiques, politiques, techniques et institutionnels de mise en œuvre de la GIRE. Pour le Coordonnateur national du projet IREE-Mono, Léonard Oni, l’atelier vise spécifiquement à « amener les participants à mieux comprendre les types de ressources en eau et les enjeux liés à leur gestion, développer les fonctions de base nécessaires à une gestion efficace et durable de ces ressources, approfondir leur compréhension des cadres juridiques, politiques et techniques encadrant la GIRE ». Surtout, les Comités Locaux de l’Eau (CLE), les Associations Communautaires pour la Conservation de la Biodiversité (ACCB) et les Organisations Communautaires de Base (OCB) du Bénin, en tant que structures de proximité ont été sensibilisés sur leur rôle essentiel dans la protection et la prévention des conflits entre usagers de la ressource. « La gestion durable de l’eau repose largement sur l’engagement des communautés locales, c’est pourquoi nous avons choisi de travailler directement avec elles », a soutenu le Coordonnateur national du projet IREE-Mono, Léonard Oni.
Pour le Secrétaire exécutif du Partenariat National de l’Eau du Bénin (PNE-Bénin), André Zogo qui est l’un des formateurs, l’organisation de l’atelier se justifie par la nécessité de promouvoir la concertation entre tous les usagers de la ressource dans le bassin partagé entre le Bénin et le Togo. « La gestion d’un bassin partagé entre plusieurs pays implique une coopération entre États, chacun disposant de ses propres textes législatifs et réglementaires », a-t-il souligné. Rappelant aussi l’importance de l’atelier, il a indiqué qu’il s’agit tout simplement d’amener les acteurs locaux à se familiariser avec les concepts fondamentaux de la GIRE, en mettant particulièrement l’accent sur les spécificités du bassin transfrontalier.
Les quatre jours de travaux ont permis aux participants, de mieux appréhender les principes et la démarche de mise en œuvre de la GIRE, les types de ressources en eau et leurs usages, l’identification des usagers et des problématiques de gestion, l’analyse des causes des problèmes liés à l’eau, la définition d’actions concrètes à partir de cette analyse et enfin, les rôles et responsabilités des différents comités.
Au terme de l’atelier, l’Autorité du Bassin du Mono (ABM) qui porte l’initiative et ses partenaires ambitionnent d’aboutir à une gestion durable, participative et apaisée de la ressource, avec une feuille de route opérationnelle qui guidera les actions à mener par les acteurs locaux autour de la ressource de chaque pays. Ce qui passe inévitablement par l’engagement de ceux-ci à la mise en œuvre de la GIRE à l’échelle locale à travers la mobilisation de tous et surtout la concertation entre tous les usagers.
Alain TOSSOUNON (Coll.)
