Je tiens à adresser mes félicitations républicaines à Monsieur Romuald Wadagni, désigné comme candidat de la majorité présidentielle, notamment par les partis politiques UPR et BR, pour l’élection présidentielle d’avril 2026.

Cette désignation marque une étape importante dans la dynamique politique actuelle, et je ne saurais passer sous silence les atouts indéniables que représente le profil du candidat : sa jeunesse, tout d’abord, mais également l’expérience acquise au plus haut niveau de l’appareil d’État, après près d’une décennie passée à la tête du ministère de l’Économie, des Finances, et en partie de la Coopération. Ce parcours témoigne a priori d’une maîtrise des enjeux économiques et financiers, cruciaux pour l’avenir de notre pays.

Cela étant dit, il est difficile d’ignorer les carences démocratiques et le manque de transparence ayant entouré le processus de désignation. Ce choix ne semble pas résulter d’une délibération statutaire formelle au sein des partis concernés, ni d’un processus participatif ouvert et inclusif. Un tel déficit nuit à la crédibilité de la démarche et fragilise l’adhésion populaire à une candidature pourtant porteuse d’expérience.

Par ailleurs, il convient de rappeler un point fondamental : le candidat désigné n’est pas un militant engagé, encore moins un acteur politique issu du creuset des partis dont il porte aujourd’hui la bannière. Ce détail, loin d’être anodin, interroge profondément à l’aune des réformes politiques récentes qui visaient précisément à réaffirmer le rôle structurant des partis politiques dans l’animation de la vie publique et dans la sélection des élites dirigeantes.

Dans le même élan, je forme le vœu que le parti « Les Démocrates », seule force d’opposition aujourd’hui en capacité de porter une candidature nationale, fasse connaître prochainement son choix, offrant ainsi au peuple béninois une véritable alternative. Il en va de la vitalité démocratique de notre pays qu’un débat électoral sérieux, entre deux visions politiques opposées mais crédibles, cohérentes et défendables, puisse avoir lieu.

Enfin, je souhaite ardemment que l’élection présidentielle de 2026 se déroule dans une atmosphère apaisée, transparente et respectueuse de l’expression populaire, afin que le président élu puisse se prévaloir d’une légitimité incontestable, seule capable de fonder un lien de confiance durable et sincère avec le peuple.

Adégbola Franck OKE

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