(L’OCAL plaident pour la disponibilité continue d’électricité et d’eau aux frontières)
Les responsables de l’Organisation du Corridor Abidjan-Lagos (OCAL), ont tenu ce jeudi 28 Août 2025, au Poste de Contrôle Juxtaposé (PCJ) de la frontière de Sèmè-Kraké en particulier du côté du Nigéria, une réunion d’une importance capitale. Il s’agit d’une consultation des horaires des services pour un fonctionnement permanent des postes frontaliers du Corridor. Cette rencontre a réuni les agents des douanes et de la Police du Nigéria ainsi que des représentants d’autres agences intervenants à niveau de cette frontière stratégique.
Lever les goulots d’étranglement et aboutir à une synchronisation des heures pour avoir 24h/24h et 7j/7 de fonctionnement au niveau de toutes los frontières du Corridor Abidjan-Lagos. Ce sont là les objectifs principaux de la consultation tenue ce jeudi au Poste de Contrôle Juxtaposé (PCJ) de la frontière de Sèmè-Kraké avec les agents des douanes et de la Police du Nigéria ainsi que des représentants d’autres agences. Elle fait suite à une précédente rencontre qui a eu lieu avec les acteurs béninois pour la même cause.
Selon les explications de Dr Hortense Mé, Secrétaire Exécutive de l’Organisation du Corridor Abidjan-Lagos (OCAL), le rapport d’une étude effectuée en 2024 a indiqué qu’il y avait des challenges, des goulots au niveau des différentes frontières, et des recommandations avaient été formulées. « L’une de ces recommandations est le défaut de synchronisation des heures au niveau des postes frontaliers. La réunion d’aujourd’hui s’inscrit dans ce cadre. Lever les barrières et aboutir à une synchronisation des heures pour avoir 24 heures de fonctionnement et 7 jours sur 7 au niveau de toutes nos frontières », a-t-elle laissé entendre.
Kodjo Edem Yannick Yakpo Ossobe, assistant Programme Transport de l’OCAL, et communicateur principal de cette rencontre a expliqué qu’il y a des irrégularités au niveau des jours et horaires, ce qui fait que le travail n’est pas commun. Il insiste également sur le fait qu’au niveau des PCJ, il n’y a pas d’électricité, d’eau et d’internet en continue. « En plus de ces manquements, le site est moyennement éclairé. Il y a des zones de passage qui sont totalement dans l’obscurité la nuit. Mais l’idée quand on dit d’aller vers 24H/24H, c’est que le travail doit se faire la nuit également », poursuit-il.
Dr Hortense Mé sollicite donc l’intervention des dirigeants des pays du Corridor, notamment de certains Ministères clés pour qu’une solution urgente soit trouvée à ces irrégularités. Tout en saluant la délégation nigériane pour sa collaboration et sa participation à cette rencontre, la Secrétaire Exécutive de l’OCAL dit avoir bon espoir que leurs actions aboutissent à des résultats positifs. Et pour que les échanges se poursuivent et s’intensifient, elle annonce la tenue prochaine d’une réunion conjointe entre les acteurs des PCJ du Bénin et du Nigéria, afin d’adopter une feuille de conjointe, d’harmoniser les stratégies pour définir ensemble les priorités.
Pour rappel, l’Organisation du Corridor Abidjan-Lagos été créée le 30 avril 2002 sous l’initiative des Chefs d’Etats de Côte-d’Ivoire, du Ghana, du Togo, du Bénin et du Nigéria. Elle a vu le jour dans un contexte de lutte planétaire contre la pandémie du VIH/ Sida qui a des effets néfastes pour les peuples d’Afrique et en particulier pour les populations mobiles telles que les camionneurs le long des corridors de Transport. L’OCAL est donc vu comme un complément des réponses nationales face au VIH, une réponse transfrontalière à la vulnérabilité au VIH des populations mobiles et à la lutte contre les épidémies.
Teddy GANDIGBE