À quelques mois de l’élection présidentielle de 2026, les regards se tournent vers les femmes et les hommes qui ambitionnent de diriger le Bénin. Si les promesses économiques et sociales occupent déjà le devant de la scène, un enjeu vital reste trop souvent relégué au second plan : l’environnement. Pourtant, les signaux d’alerte se multiplient. Déforestation accélérée, raréfaction des ressources en eau, pollution des villes et des campagnes, perte alarmante de biodiversité : le Bénin à l’instar de plusieurs pays du monde connaît une crise écologique majeure. Cette urgence environnementale menace directement la santé des populations, la sécurité alimentaire, l’économie nationale et la stabilité sociale. Face à la déforestation galopante, aux changements climatiques et à la pollution, le futur président du Bénin devra faire de la protection de l’environnement une priorité nationale. L’heure n’est plus aux discours, mais à l’action.

Alors que le Bénin subit de plus en plus les effets visibles du changement climatique, de la déforestation massive, de la pollution des sols et de l’eau, la question environnementale ne peut plus être reléguée au second plan. Elle doit devenir une priorité nationale et politique, au cœur des programmes des candidats aux élections.

« Préserver notre terre, c’est assurer notre avenir » : ce n’est pas qu’un slogan. C’est un appel à l’action. L’environnement n’est pas un luxe pour pays riches, mais une nécessité vitale pour le développement durable du Bénin.

Appliquer la loi : la protection de l’environnement passe par la rigueur

 

Le Bénin dispose déjà de textes législatifs en matière d’environnement, mais leur application reste souvent faible, voire inexistante. La coupe illégale de bois, l’exploitation abusive des ressources naturelles, la pollution industrielle et l’urbanisation sauvage prospèrent dans un vide de contrôle et de sanctions.

Il est impératif d’assurer une mise en œuvre stricte des lois environnementales. Cela implique des inspections régulières, des sanctions dissuasives, mais aussi une volonté politique ferme de mettre fin à l’impunité écologique.

 Éduquer pour protéger : la sensibilisation, une arme durable

Changer les comportements passe aussi par la sensibilisation des populations. Chaque citoyen doit comprendre les impacts de ses gestes quotidiens sur l’environnement : le brûlage des déchets, l’utilisation excessive de plastique, ou encore la pollution des eaux.

Des campagnes d’éducation environnementale, intégrées dans les écoles, les médias et les collectivités locales, sont nécessaires pour bâtir une culture de la protection de la nature, dès le plus jeune âge.

Miser sur l’avenir : les énergies renouvelables comme levier de développement

Le soleil, le vent, l’eau : le Bénin dispose de ressources naturelles abondantes pour développer les énergies renouvelables. Pourtant, le pays dépend encore largement des énergies fossiles ou importées, coûteuses et polluantes.

Investir dans le solaire, l’éolien, et la biomasse, c’est non seulement réduire  l’empreinte carbone, mais aussi créer des emplois durables et renforcer la souveraineté énergétique du Bénin. Il est temps que l’État accompagne fortement les initiatives privées et publiques en ce sens.

 Sauvegarder le patrimoine naturel : un devoir envers les générations futures

La biodiversité béninoise – forêts, mangroves, zones humides, espèces endémiques – est un trésor en danger. La déforestation, souvent liée à la coupe de bois pour le feu, détruit chaque année des milliers d’hectares, affectant le climat local et les écosystèmes.

Des mesures fortes doivent être prises pour protéger les ressources naturelles : reboisement massif, gestion communautaire des forêts, protection des espèces menacées, surveillance accrue des aires protégées. Car protéger la nature, c’est aussi protéger la santé,  l’agriculture, l’eau.

Construire autrement : vers une économie circulaire et verte

Enfin, le développement durable passe par une réinvention du modèle économique béninois. L’économie circulaire, qui repose sur le recyclage, la réduction des déchets et la valorisation locale, doit devenir un pilier des politiques publiques.

Encourager les filières écologiques, c’est soutenir l’innovation, les artisans, les jeunes entrepreneurs, les coopératives rurales. C’est permettre au Bénin de croître sans détruire.

Chers candidats, chères candidates, l’environnement n’est pas un sujet secondaire. Il est au cœur de toutes les luttes : pour la santé, pour l’emploi, pour la paix, pour l’avenir. Il est temps de faire du Bénin un pays exemplaire en matière de développement durable, en agissant aujourd’hui, avec ambition, responsabilité et courage.

Parce que préserver la terre, c’est, tout simplement, assurer l’avenir.

Thomas AZANMASSO

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