L’Afrique compte aujourd’hui plus de 400 millions de jeunes. Jamais, dans toute son histoire, notre continent n’a disposé d’une force démographique aussi puissante. Et pourtant… dans nos rues, de Cotonou à Ouagadougou, de Lomé à Dakar, combien de visages portent encore un regard qui cherche sa direction ?
Mes frères et sœurs d’Afrique, ce 12 août, le monde a célébré la Journée Internationale de la Jeunesse. Une belle occasion de nous rendre hommage, mais aussi un miroir qui nous renvoie l’écart entre ce que nous représentons, et les défis que nous affrontons au quotidien.
Lisons ce verset d’Ésaïe 60 :1 ‘Lève-toi, brille, car ta lumière arrive, et la gloire de l’Éternel se lève sur toi.’
Jeunesse africaine, levons nous et brillons, car notre lumière arrive et la Gloire de l’Eternel se lèvera sur nous !
Je m’adresse à nous aujourd’hui non pas depuis une tour d’ivoire, mais en tant qu’africain convaincu depuis toujours de la richesse de ce continent, et déterminé à ne pas laisser nos talents se perdre dans l’oisiveté et la résignation.
Soyons justes : des progrès existent.
Les gouvernements investissent dans l’éducation, des programmes d’insertion se développent, et nombre d’entre nous entreprenons, innovons, et réussissons malgré les obstacles.
Ces réussites doivent être reconnues et saluées.
Mais regardons aussi la réalité en face.
Dans nos villes comme dans nos campagnes, la frustration grandit.
Elle touche le diplômé qui vend des cartes de recharge faute d’emploi, l’ingénieur qui enchaîne les candidatures sans réponse, et l’artiste qui range ses rêves dans un tiroir par manque de soutien.
Cette situation n’est pas une fatalité.
Elle est le signe d’un décalage profond entre notre potentiel immense et les structures qui devraient l’accompagner. Et c’est dans cet espace vide que s’installe l’oisiveté, ouvrant la porte au découragement, aux dérives, et à une vie dissipée.
Partout sur le continent, les mêmes difficultés reviennent : formations mal adaptées aux réalités économiques, financement insuffisant, réseaux trop fermés.
Du Sénégal au Kenya, du Maroc à l’Afrique du Sud, les défis sont similaires, et appellent des solutions pensées ensemble, à l’échelle africaine.
Aux frontières de nos nations, l’instabilité nous rappelle l’urgence d’offrir à notre jeunesse des perspectives d’épanouissement sur notre continent. Car quand l’espoir manque ici, les regards se tournent ailleurs.
Mais cette urgence est aussi une opportunité.
Nous représentons la première génération véritablement panafricaine : connectée, formée, et consciente de son potentiel. Une génération qui peut transformer les défis actuels en tremplins vers l’avenir.
C’est dans cet esprit qu’ au GROUPE ADECO, nous agissons.
Nous créons des programmes de formation et d’accompagnement pour que nous, jeunesse, ne soyons pas de simples spectateurs, mais des acteurs à part entière de notre destin.
Très bientôt, le GROUPE ADECO, à travers son ONG, CLUB EXCELLENCE ADECO, organise le premier Symposium International de la Jeunesse Africaine (SIJA).
Pas un rendez-vous de plus pour empiler des discours, mais un lieu de travail concret où des jeunes venus de tout le continent réfléchiront, décideront et construiront ensemble des solutions réelles.
Jeunesse africaine, je nous invite à être à ce rendez vous de donner et de recevoir.
Aux gouvernants et aux autorités qui accompagnent cette dynamique, nous exprimons notre reconnaissance pour vos efforts constants.
Les investissements dans l’éducation se multiplient, les budgets jeunesse augmentent, et les initiatives se développent.
Mais nous vous invitons à franchir un cap supérieur.
À placer la jeunesse non pas seulement au cœur de vos discours, mais au centre de vos stratégies économiques.
Car cette génération portera vos nations vers la prospérité ou les laissera dans l’immobilisme. Donnez-nous non seulement les compétences, mais aussi l’espace et les moyens de transformer nos idées en réalités durables.
Et nous, jeunes d’Afrique, l’heure est venue de briser le carcan de la fatalité. Il est crucial que nous nous nourrissions de l’esprit de connaissance comme nos ancêtres cultivaient leurs terres. Rêvons avec audace et intelligence, nourrissons des rêves ingénieux pour embrasser la noble cause de notre propre épanouissement.
Trop longtemps, nous nous sommes laissé distraire par les calculs stériles des politiciens qui nous maintiennent dans l’inertie. Ce n’est plus acceptable.
Assumons notre responsabilité juvénile, surtout aujourd’hui, à cette époque de changements significatifs et déterminants. Face aux exigences du monde moderne et aux impératifs de notre temps, nous devons nous lever pour prendre en main notre destin.
Nous ne sommes pas nés pour subir les circonstances. Nous sommes nés pour les façonner.
Nos villes ont besoin de notre créativité pour se réinventer. Nos campagnes attendent nos innovations pour se moderniser, et nos économies réclament notre énergie pour rattraper le temps perdu.
L’histoire retiendra que notre génération a eu un choix décisif à faire. Le choix entre l’attente passive et l’initiative créatrice. Entre la résignation face aux obstacles et la détermination à les transformer en opportunités. Ce choix, personne ne peut le faire à notre place.
Nos aînés ont conquis nos indépendances politiques. À nous de conquérir notre indépendance économique et technologique.
Thomas Sankara l’a dit : ‘La véritable libération de l’Afrique, c’est celle qui libère l’homme de la servitude de l’homme.’
Aujourd’hui, cette servitude prend la forme de l’attente, de la résignation, de cette croyance que notre destin se décide ailleurs.
Jeune africain, souviens-toi : rien n’est acquis, tout se mérite et se conquiert. Alors levons-nous, et battons-nous, car demain commence aujourd’hui.
Vive l’ONG CLUB EXCELLENCE ADECO !
Vive le Symposium International de la Jeunesse Africaine !
Pour que vive et s’épanouisse le continent africain !
Je vous remercie.