La Journée internationale de la Francophonie 2025 a pris, au Bénin, les allures d’un plaidoyer vibrant en faveur de la planète. A l’initiative de l’Association des Professeurs de Français du Bénin, avec l’appui de la Commission nationale permanente de la Francophonie, de l’Ambassade de France et de partenaires culturels, le concours « Dis-moi dix mots » a, cette année encore, mis en lumière l’éloquence et la créativité des jeunes.
Dans le cadre du concours « Dis-moi dix mots », vingt lauréats âgés de 11 à 17 ans ont été récompensés samedi 9 août, dans la salle Fleuve Jaune du ministère des Affaires étrangères, pour leurs productions littéraires et artistiques, toutes inspirées d’un thème central : « l’environnement ». Autour de dix mots soigneusement choisis, biome, butiner, canopée, conscient, débrousser, empreinte, glaner, palmeraie, solaire, vivant, les participants ont tissé poèmes, nouvelles et dessins, oscillant entre constat alarmant et promesse d’avenir.
Dr Roger Koudoadinou, président de l’Association organisatrice, a salué le chemin parcouru à travers des sélections départementales en mars jusqu’à la finale nationale en avril. « Vous avez su faire des mots de véritables étendards », a-t-il déclaré aux jeunes. Triomphe Godogbé, porte-parole des primés, a rappelé que ce concours dépasse l’exercice linguistique. « Il célèbre notre langue et nous confronte aux défis de notre siècle », a-t-il affirmé. Ses remerciements appuyés aux enseignants et aux institutions partenaires ont résonné comme un serment de continuer le combat.
La portée de cette édition n’a pas échappé aux invités. Pour Sonia Dwarjack, représentante de l’Ambassade de France, le thème environnemental s’imposait. « Vous avez relevé un défi d’exigence et de créativité » ; fait-elle savoir. Paulin Agbétokpanhoun, secrétaire général de la Commission de la francophonie, a quant à lui, établi un parallèle entre l’engagement local et les mobilisations mondiales. « Vos mots peuvent réveiller les consciences », se réjouit-il. La cérémonie a également mis en lumière un acteur souvent discret, l’enseignant. Dans son allocution, le représentant du Ministre des affaires étrangères a salué « ces passeurs de langue et d’idées » qui transmettent aux jeunes le goût de penser et d’écrire. Le français, cinquième langue la plus parlée au monde, est ici bien plus qu’un outil de communication. Il devient catalyseur d’engagement, trait d’union entre culture et citoyenneté. En mariant exigence littéraire et urgence écologique, ce concours illustre la capacité de la jeunesse béninoise à conjuguer art et action.
M.M.