Les souvenirs sont encore vifs. La campagne nationale de vaccination contre la poliomyélite en octobre 2022 continue de nourrir la réticence auprès de populations qui hésitent toujours à faire vacciner leurs enfants.

Elle a fait dresser les cheveux sur la tête de nombre de Béninois en son temps. Et, à tout point de vue, ceux-ci gardent une dent dure contre cette campagne nationale de vaccination contre la poliomyélite en 2022. Des rumeurs sur des cas d’enfants qui auraient perdu la vie dans plusieurs localités après avoir reçu des doses de vaccin contre la poliomyélite, alimentent encore les débats.

La réserve constatée auprès de certains parents de faire vacciner leurs enfants pendant la campagne écoulée en est illustrative. Dans une concession à Abomey-Calavi, par exemple, au nombre des enfants en âge de recevoir les gouttes, aucun ne l’a reçues. Et l’information, de bouche à oreille, va contagieuse au point de semer le doute, le découragement dans le rang de parents préalablement disposés à faire vacciner leurs enfants. C’est dire que les propos rassurants du ministre béninois de la Santé, Benjamin Hounkpatin, en son temps ne rassurent toujours pas. « Un contrôle scrupuleux de la qualité des vaccins est fait avant toute utilisation et des mesures rigoureuses sont prises pour le respect de la chaîne du froid à tous les niveaux…», avait-il dit. Mais apparemment cela n’est pas suffisant pour effacer les craintes.

Pendant ce temps, la poliomyélite reste une maladie virale très contagieuse et dangereuse provoquée par un virus (le poliovirus) qui envahit le système nerveux et qui peut entraîner en quelques heures des paralysies irréversibles. En 2023, dans un rapport sur l’« Éradication de la poliomyélite », l’Organisation mondiale de la Santé a affirmé que le risque de propagation internationale du poliovirus demeure classé comme une urgence de santé publique de portée internationale. Au gouvernement béninois donc de ne pas baisser les bras face à la réserve observée mais plutôt d’intensifier les sensibilisations autour de cette maladie invalidante.

Fifonsi Cyrience KOUGNANDE

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