» La vengeance de Poutine » commence par l’assassinat d’un conseiller du président Macron et celui de deux journalistes à Paris. Il n’en faut d’ailleurs pas davantage pour emballer n’importe quel lecteur. Car le barbouze russe à la manœuvre ne s’est pas arrêté là. Il a recruté des tueurs français, russes et tchétchènes pour éliminer les témoins de son complot vertigineux. Pourquoi ce barbouze « à la carrure d’Eltsine et au cynisme de Poutine » agit ainsi sur le sol français ? Vous le découvrirez en lisant ce roman. Car mille descriptions ne peuvent restituer la quintessence d’un livre. Il faut ouvrir ses pages pour ressentir son atmosphère et en déceler le trésor littéraire. Ne croyez donc pas qu’ayant lu l’aperçu introductif, vous possédez toute cette fiction. Que nenni ! Ce n’est qu’une partie ainsi résumée. Les trois-quarts restants sont une jubilation d’actions et de suspense à découvrir.
Mouftaou Badarou , qui a développé une faculté de description exceptionnelle, nous régale ici avec son style en farandole, illustré par des accouplements de mots saisissants, des créations d’expressions originales et de la malice langagière. L’univers badarouïen est une féerie stylistique.
Ce roman met, par ailleurs, en exergue des personnages pittoresques, hauts en couleur. À l’instar du cerveau du complot, Vladimir Orlov, attaché militaire à l’ambassade de la Russie à Paris. Ah, le personnage de Vladimir Orlov ! C’est presque caricatural de dire qu’il aime la vodka et le caviar. Casanier quoique muséophile, divorcé de sa femme rentrée à Moscou, ce barbouze pousse-au-crime est sarcastique à souhait. Le héros Jimmy Boris, opérationnel de la DGSE, est lui aussi un personnage décoiffant. Doté d’un corps sculpté par de la gym quotidienne, ce dandy-gentleman n’est pourtant pas un mondain. Jimmy Boris a en outre la particularité d’être karatéka 5e dan, amateur de bière banche et fasciné par « les seins globuleux de femmes ». Et que dire de la fiancée de Jimmy Boris prénommée Eva Randet ? Elle incarne deux femmes réunies en une seule, l’une Malgache et l’autre Gabonaise. Deux femmes que l’auteur a, par le passé, chéries de tout son cœur. Ne dit-on pas que « le cœur d’un homme est un océan déchaîné de passions » ?
Bref, vous ne vous ennuieriez certainement pas en lisant La vengeance de Poutine. D’ailleurs, on parie que vous ne pourriez pas imaginer son dénouement avant de l’avoir lu jusqu’à la fin.
La vengeance de Poutine, ed. Luminä, Paris, septembre 2025
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