Dans un contexte régional marqué par l’insécurité croissante et les tensions transfrontalières, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), à travers le Projet transfrontalier Benin-Niger, a organisé les 16 et 17 juillet 2025 une session de sensibilisation à la Maison des jeunes de Karimama. L’objectif : promouvoir les mécanismes de règlement pacifique des différends et renforcer le rôle des leaders locaux dans la prévention et la gestion des tensions communautaires.

Au programme de cette session : un brainstorming collectif sur les mécanismes traditionnels et modernes de résolution des conflits, suivi de témoignages d’acteurs clés (FDS, leaders religieux, femmes, jeunes) ayant vécu ou accompagné des processus de médiation. Des travaux de groupe ont permis de traiter des cas pratiques de tensions liées à l’eau, à la terre ou aux pâturages, afin de proposer des solutions concrètes basées sur les réalités locales. L’atelier s’est achevé par un second brainstorming pour formuler des recommandations opérationnelles.

Selon les organisateurs, l’activité a permis d’informer les populations sur les outils de paix, de valoriser les pratiques locales de médiation, de renforcer les compétences des leaders communautaires et de favoriser l’appropriation des mécanismes de cohésion sociale. L’initiative était inclusive, mobilisant autorités locales, forces de défense et de sécurité, leaders religieux et chefs traditionnels, mais aussi de nombreux représentants de la société civile (jeunes, femmes, agriculteurs, éleveurs, artisans, conducteurs). Les participants venaient des cinq arrondissements de la commune : Birni-Lafia, Karimama, Bogo-Bogo, Kompa et Monsey.

En effet, le département de l’Alibori, frontalier avec le Niger, le Burkina Faso et le Nigéria, est aujourd’hui confronté à des défis sécuritaires majeurs. La région, jadis paisible, est devenue en quelques années un point chaud sous l’effet de l’expansion de l’extrémisme violent, des tensions liées à la transhumance, aux ressources naturelles et aux conflits fonciers. Pour répondre à cette crise, le PNUD mise sur le renforcement des capacités locales et l’ancrage communautaire des solutions de paix.

Le Maire, accompagné du Secrétaire Exécutif de la Mairie, du DDLP et d’un représentant du tribunal, a salué l’initiative, soulignant l’importance de tels espaces de dialogue en période de vulnérabilité croissante.

Thomas AZANMASSO

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