Le Président du Conseil économique et social, Conrad Gbaguidi et toute son équipe ont organisé hier mercredi 30 juillet 2025, un atelier d’appropriation de la loi n° 2021-11 relative aux violences basées sur le genre et de la loi n° 2021-12 relative à la santé sexuelle et à la reproduction au Bénin. Cet atelier a connu la présence du ministre de la Santé, Benjamin Hounkpatin et celle de la ministre des Affaires sociales et de la microfinance, Véronique Tognifodé.
« Les violences basées sur le genre, qu’elles soient physiques, psychologiques, sexuelles ou économiques, sont une atteinte inacceptable à la dignité humaine. Elles constituent un frein majeur au progrès social et économique ». Ainsi s’exprimait Conrad Gbaguidi à l’ouverture de l’atelier d’appropriation de la loi n° 2021-11 relative aux violences basées sur le genre et de la loi n° 2021-12 relative à la Santé sexuelle et à la reproduction au Bénin. Selon ses propos, au Bénin, depuis 2016, le gouvernement a mis en place un arsenal juridique et institutionnel visant à promouvoir l’égalité des genres. Il s’agit là, pour lui, d’avancées significatives marquant un engagement fort dans la lutte contre les violences basées sur le genre et la promotion de la Santé sexuelle et reproductive. Mais, malgré cette volonté politique affichée en faveur des droits de la femme et de la fille, la connaissance desdites lois reste limitée, déplore le Président du Ces.
Le présent atelier est donc, à l’entendre, une occasion exceptionnelle pour familiariser les Conseillers du Conseil économique et social avec le contenu et les implications de ces textes afin de les rendre capables de les mettre en œuvre efficacement. « Notre rôle dans la sensibilisation des communautés est essentiel afin de rendre celles-ci plus conscientes de leurs droits et de leurs responsabilités. C’est pourquoi j’exprime la fierté du Conseil économique et social d’accompagner le gouvernement dans cette vision noble, accomplissant par la même occasion l’une de nos missions principales, celle de contribuer à l’épanouissement socio-économique et au renforcement de la paix et de la cohésion sociale. En tant qu’Institution consultative et un acteur clé de la gouvernance sociale, le Conseil économique et social est fier de soutenir toutes les initiatives en faveur des couches les plus défavorisées de notre population. Nous sommes conscients de l’ampleur du fléau et de ses conséquences néfastes sur le développement de notre pays et nous nous engageons pleinement dans cette lutte », va-t-il déclarer.
En décidant, en effet, d’ajouter à la mission traditionnelle du Ces le rôle d’imprégnation des textes et des décisions des Institutions de la République, le législateur s’inscrit dans l’optique de faire du Ces un véritable outil institutionnel au service du droit à l’information des populations sur les actions publiques en faveur de leur mieux-être. « Ainsi, le conseil économique et social, septième mandature, s’est résolument engagé depuis son installation en février 2025 à s’investir pour jouer avec efficacité et efficience sa partition. Celle-ci consiste à assurer le rôle de relève auprès des populations relativement à l’information, à la sensibilisation et à la communication sur les textes de la République », a confié l’autorité. Après la phase d’appropriation des textes par les Conseillers, signifie-t-il, « nous descendrons sur le terrain en vue d’échanger avec nos concitoyens sur les contours des deux instruments juridiques».
De quoi réjouir le ministre de la Santé, Professeur Benjamin Hounkpatin. Face à la polémique que continuent de susciter ces lois, il va dire sa reconnaissance au Président du Ces qui a eu cette belle initiative de vulgarisation desdites lois. La ministre des Affaires sociales et de la microfinance, Véronique Tognifodé pour sa part, a adressé ses encouragements au Président du Ces, dont, affirme-t-elle, le leadership dynamique et l’ouverture d’esprit contribuent aujourd’hui à placer l’Institution au cœur des politiques sociales du Bénin.
Fifonsi Cyrience KOUGNANDE
