L’institut de recherche pour le développement (Ird) a organisé mercredi, 09 juillet 2025, une soirée-débat sur le cancer du sein. La présente séance d’échanges, qui s’est déroulée à l’Institut français de Cotonou, a permis de sensibiliser le public sur ce mal qui ronge les femmes en silence…

Femmes et cancer du sein ». Tel est le thème autour duquel se sont articulés les échanges et communications au cours de cette soirée-débat, initiée par l’Institut de recherche pour le développement (Ird). A en croire le Directeur de l’Institut français de Cotonou, le cancer du sein touche majoritairement des femmes particulièrement jeunes en Afrique. Et de préciser qu’au-delà de cette prévalence importante, la prise en charge du cancer du sein est aussi un sujet majeur tant l’oncologie demeure une discipline encore nouvelle en Afrique.

« L’accessibilité tant financière que géographique des soins n’est pas aisée… Ces opportunités réduites de traitement sont la cause de faibles chances de guérison…Cette situation engendre également des effets sur la vie sociale et économique des femmes et de leur entourage. Toutefois, de nombreuses réformes ont été mises en place sur la période récente pour remédier à cette situation » a-t-il laissé entendre. Il a, par ailleurs, souligné que la soirée-débat permettra de mener des réflexions concernant les perspectives et opportunités à venir qui permettront d’améliorer l’accès aux soins des femmes atteintes d’un cancer du sein au Bénin. Dans sa communication, Prof Freddy Gnagnon a outillé l’assistance sur les facteurs de risque du cancer du sein. Il a évoqué entre autres les facteurs hormonaux dont l’âge précoce des menstruations, la ménopause tardive, la contraception orale oestroprogestative, des traitements hormonaux de la ménopause ; les facteurs liés à la vie reproductive notamment la nulliparité, l’âge de la première grossesse, l’allaitement maternel ; les facteurs comportementaux à savoir l’obésité et surpoids, l’alcool, le tabagisme. Il a également partagé quelques mesures préventives à observer pour être à l’abri du cancer du sein. Quant à Moufalilou Aboubakar, il a, dans sa communication, fait ressortir les barrières persistantes à l’accès aux soins oncologiques. D’une prise de conscience et diagnostic tardif à un recours important des victimes à la médecine traditionnelle sans oublier les impasses thérapeutiques de certains profils de patients, le coût des soins, le manque de professionnels spécialisés et de ressources techniques de diagnostic, il a fait savoir qu’il urge d’agir pour sauver des vies. A cet effet, il a suggéré une éducation en santé, une formation initiale et continue des professionnels, soutien à la société civile et sensibilisation, la décentralisation de l’offre des soins, l’accessibilité financière des soins avec la possibilité d’une politique de gratuité, des campagnes de dépistage systématique à long terme.  Pour Freddy Gnagnon, selon l’OMS, sur 11 femmes, il y en aura une qui aura à faire face au diagnostic de cancer du sein.

A.B

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici