Ce nouveau round de négociations intervient près de deux semaines après la signature à Washington d’un accord de paix entre Kinshasa et Kigali et alors que le climat reste tendu sur le terrain. Les médiateurs ont cependant repris espoir.
Les délégations du gouvernement congolais et celles du mouvement rebelle AFC/M23 sont bien arrivées à Doha où doivent se poursuivre les négociations entamées depuis plusieurs mois. Ce nouveau round se distingue des précédents par son niveau de représentation.
Le mouvement politico-militaire est notamment représenté par Benjamin Mbonimpa, son secrétaire exécutif. Il fait office de Premier ministre du mouvement, précise une source interne à l’AFC/M23. Côté Kinshasa, la composition de la délégation reste discrète. Mais plusieurs sources confirment la présence de certains membres ayant participé à la signature de l’accord de paix à Washington.
Une source diplomatique proche du dossier y voit un round déterminant. Et insiste : sa réussite dépendra du respect des engagements pris par les deux parties, à savoir un cessez-le-feu et la libération de prisonniers, entre autres. C’est sur ce point justement que les États-Unis et le Qatar exercent une pression particulière.
Dans cette médiation, Doha agit en complément des efforts africains, en étroite coordination avec les partenaires régionaux. Pas question de rater cette fenêtre de sortie de crise. « Le Qatar ne veut pas échouer », confie une source diplomatique en Afrique centrale. Cette coordination vise ainsi à garantir que toutes les initiatives convergent vers un même objectif : une paix durable et inclusive, comme le réclament particulièrement des acteurs de la société civile.
Mais sur le terrain, les deux parties se regardent toujours en chiens de faïence avec le renforcement sur certaines lignes de front. L’AFC/M23 affirme attendre la mise en place de mesures de confiance avant d’aller plus loin dans les négociations.
Source extene