Le jeune artiste Ballet Evrard, du haut de ses 26 ans d’âge, est un créateur dans le domaine de l’art plastique. Il donne écho à l’expression de son talent sur la base d’objets de récupération. Approché, il se confie. Allons à sa découverte.

Ballet Evrard est un artiste plasticien résidant à Porto Novo. Il fait dans le recyclage, sinon il s’investit plus dans l’art de récupération.  Bref, il est un éco-artiste qui utilise les éléments naturels pour créer ses œuvres. Entre autres matières de base mises à contribution par l’artiste dans la réalisation de ses œuvres, on peut citer les coques de noix de coco, les os, des coquilles d’escargot, des coquilles de mer. « En tout cas, tout ce qui est naturel et utilisable, je l’utilise ». Voila un peu ce qu’on peut retenir de Ballet Evrard pour ce qui concerne la délimitation de son talent dans le paysage artistique et culturel béninois. Ses débuts professionnels remontent à 2020 où il a réellement commencé par donner un véritable écho à ses créations variées. « C’est vrai que j’ai commencé par dessiner et autres il y a très longtemps, depuis que je fréquentais l’école. Mais c’est à partir de 2020, après ma formation, que j’ai commencé à m’afficher réellement avec d’autres artistes de la ville de Porto Novo. Et d’autres artistes du centre Ouadada » va-t-il témoigner pour situer comment sa fibre artistique a pris son envol. Parallèlement à ses activités artistiques, Evrard est un enseignant d’allemand. Puisqu’ ayant fait les études en langue germanique à l’université École normale Supérieur de Porto-Novo. Et pour donner la main et mettre en place une pépinière en matière d’art, il est formateur dans quelques centres. Il encadre les apprenants en dessin et la peinture. En 2022, le jeune artiste a eu l’opportunité d’enseigner aussi à Don Bosco. En termes d’expositions individuelles ou collectives, Evrard projette le faire. « C’est vrai que c’était programmé, mais il y a d’autres choses qui ne m’ont pas permis de le faire. Mais récemment, j’ai fait une exposition personnelle au niveau de l’Assemblée nationale, qui a duré un mois avec pratiquement 40 œuvres. Ça m’a permis de connaître beaucoup de choses. Tout ce que je ne connaissais pas, les réalités. Beaucoup de personnes m’ont demandé si j’étais seul ? Vu les œuvres et autres, j’ai toujours répondu oui, parce que j’étais seul. Ils étaient contents parce qu’ils ont vu les œuvres d’une autre manière, c’est-à-dire vu ma technique et cet individualisme, je dirais. Le fait d’être le seul à exposer, ils étaient contents, ils étaient étonnés. Vu ma technique, vu l’originalité » souligne l’artiste. Pour ce qui concerne la technique qu’il emploie et les médiums sur lesquels il travaille,  il utilise la peinture le plus souvent dans ses œuvres et il fait aussi dans la sculpture surtout du bois et des calebasses. « Je fais des masques et j’utilise des calebasses sculptées de façon unique. Je fais la peinture sur toile, je fais des installations aussi. Je sculpte des pots de coco. Je suis sculpteur de bois. En général, c’est ce que je fais » rappelle l’artiste.  Dans ses travaux, il parle souvent au sujet de la protection de l’environnement, de son assainissement au travers des recyclages. Le recyclage qui permet d’utiliser ce qui a déjà été utilisé pour créer mes œuvres. En un mot, Evrard s’investit à fond dans l’art de récupération.  « Là, je contribue à l’amélioration, à la beauté de l’environnement à travers mes œuvres pour en donner un sens » va-t-il mentionner. Alors pour donner un véritable sens à l’exercice de son art, Evrard aime travailler en groupe. Ce qui lui offre l’opportunité d’apprendre davantage. Il aime également frotter son talent à d’autres pour se mesurer.  « J’ai déjà participé à un concours sur le net, un concours international de l’UNESCO, qui est l’institut mondial de la jeunesse. J’ai reçu quand même un prix. En tout cas, voilà.  C’est une attestation qui m’a été envoyée depuis la France, à Troyes, pour me remercier. Cette œuvre que j’ai réalisée, je l’ai envoyée, je l’ai expédiée. Donc, ils ont mis ça dans leur galerie.  C’est ce que je peux vous dire ».  Pour le moment, il n’y a pas encore de façon formelle des galeries qui détiennent les œuvres mais l’histoire peut retenir que c’est une jeune étoile porteuse d’espoir pour l’art plastique béninois.  « Je sais qu’avec mon dévouement et mon professionnalisme, beaucoup de galeries vont m’accueillir avec joie et on va collaborer » s’en rassure le jeune créateur. Au regard de ce qu’il est un artiste de récupération, Evrard affirme que ses œuvres peuvent servir partout c’est à dire dans les décors, les paysages, les bureaux et autres.  « On peut mettre ça dans des appartements, dans des jolis endroits artistiques ou culturels, ou dans des maisons individuelles et autres » fait savoir l’artiste.

Teddy GANDIGBE

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