Présente avec une très forte délégation au championnat national scolaire, Aplahoué 2025, la direction technique nationale de la Fédération béninoise de volleyball avec sa tête le DTN, Franck Lokonon travaille à détecter des talents à polir pour le volley-ball béninois de demain.
Dans un entretien accordé à notre quotidien, le Directeur Technique National de la FBVB, Franck Lokonon explique la quintessence de sa direction sur la phase nationale du championnat scolaire qui se tient dans la ville d’Aplahoué depuis le samedi 21 Juin dernier, le niveau de jeu des jeunes volleyeurs, la collaboration de son service avec les experts internationaux recrutés par l’Etat ainsi que les actualités brûlantes du volley-ball béninois.
Matin Libre : Présentez-vous à nos lecteurs ?
Franck Lokonon : « Je m’appelle Franck Lokonon, Directeur Technique National de volleyball du Bénin. »
Pourquoi la présence de la DTN sur ce championnat ?
« La présence de la Direction Technique Nationale (DTN) sur ce championnat est vraiment primordiale parce que la pépinière au niveau du volleyball doit être vue et entretenue. Par conséquent, la DTN s’est faite pour mission d’accompagner les projets du gouvernement en accompagnant ce championnat scolaire. »
Après quatre journées de compétition, quelle est votre appréciation sur le niveau de jeu des apprenants ?
« Au niveau du jeu, je peux vous dire que les enfants ont un niveau très relevé. Le jeu est assis sur des techniques qui sont exécutées pour certains à la perfection et chez d’autres, il reste encore du boulot à faire. Mais je vous dis, sur les deux années de championnat scolaire que nous avons eues au volleyball, les encadrants ont vraiment fait progresser nos enfants et nous, en tant que techniciens, nous en sommes contents. Nous avons la chair de poule sur certains matchs où on voit de petits enfants qui se donnent et qui exécutent la touche, la manchette, la réception avec une intelligence de jeu qui donne envie aux grandes personnes de venir voir les matchs de volleyball. »
Nous avons constaté que depuis deux ans, le ministère a recruté certains experts internationaux pour donner un coup de pouce technique aux différentes fédérations sportives. Comment se passe la collaboration entre la DTN et les experts ?
« La collaboration se passe très bien entre les experts et la Direction Technique Nationale parce que la Direction Technique Nationale a ses démembrements qui sont les conseillers techniques régionaux et qui travaillent de concert avec les experts sur toutes les sélections, tous les regroupements et tout ce qu’il y a au niveau de chaque démembrement au niveau des experts. Je peux vous dire que le coup de pouce que la présence de ces experts, nous donne aujourd’hui au volleyball n’est pas négligeable. Il faudrait encourager et qu’on fasse tout pour tirer le meilleur de ces experts pour qu’après leur départ du Bénin, qu’on sache vraiment que des gens, des connaisseurs, des sachants ont pris part là et que leur génération sera une génération qui va briller au plan international. »
Quelle est la plus value de l’organisation des championnats scolaires pour les fédérations sportives ?
« Pour les fédérations, vous n’êtes pas sans savoir que tout le sport se repose sur le scolaire. Et quand ces scolaires vont grandir, ils viendront dans la vie civile. Et nous, Fédération, nous aurons le plaisir de les accueillir. Nous nous ferons le devoir de les entretenir pour que nos fédérations vivent réellement parce que sans la formation à la base que nous sommes en train de faire, il n’y aura pas le sommet. D’ici 10-15 ans, ceux qui sont actuellement là vont céder la place à ce que nous sommes en train de voir jouer très jeune aujourd’hui. »
Vous venez de parler de l’élite est-ce qu’on peut avoir quelques nouvelles du championnat national de la Fédération ?
« Je peux vous dire que nous sommes à la 13e journée du championnat actuellement et c’est les matchs retours. Nous sommes en train d’aller vers la fin de ces matchs de la phase retour pour passer à la phase regroupée des meilleurs et des moins bons pour pouvoir continuer la deuxième phase de notre championnat. Et je vous assure, à ces phases regroupées, vous allez voir encore du volleyball et du vrai volley. »
On a constaté que, ces derniers temps, le volley-ball s’exporte hors du pays, notamment dans les pays occidentaux. Comment se fait ce management ?
« Nous allons remercier notre président de la fédération qui fait tout pour faire briller notre volleyball sur le plan international. Je veux nommer monsieur Ali Yaro qui fait vraiment beaucoup sur le plan international pour faire briller notre volleyball parce qu’il a de ces relations qui permettent à d’autres de venir voir notre championnat et de venir prendre ceux qui peuvent nous représenter valablement. On a exporté plus d’un, on a des partenariats avec d’autres et on vous assure que ces petits que nous découvrons aujourd’hui passeront par là.»
La mauvaise note, c’est la non-participation de l’équipe championne féminine du Bénin Queen’s, à la dernière Ligue des champions au Nigeria. Quel appel avez-vous à lancer pour qu’on assiste plus à ces défections ?
Je peux vous dire que l’équipe de Queen’s Vbc n’a pas pu participer à la compétition de la zone 3 au Burkina Faso parce que l’équipe est en reconstruction. C’est une équipe qui se repose sur certaines joueuses de qualités physique, athlétique et technique très élevées entre-temps, qui aujourd’hui, ces talents se sont vus exporter et l’équipe de Queen’s Vbc est en train de reconstruire petit à petit son effectif pour garder le niveau. À un moment donné, l’équipe a vu qu’elle ne pourra pas représenter valablement le pays avec l’effectif qu’elle a actuellement et elle a pu décider de ne pas participer. Mais je vous assure, cette équipe reviendra toujours en force. Je remercie aussi, l’équipe de l’Énergie Vbc qui a fait très forte sensation dans ce championnat de la Coupe d’Afrique de la zone 3, qui est auréolée d’une médaillée d’agent. Vraiment, je remercie tous les cadres techniques qui ont pu œuvrer pour cette performance exceptionnelle afin qu’on puisse revenir avec cette médaille d’argent en attendait bien sûr l’or. D’ici deux ou trois ans, ne soyez pas surpris de nous voir en or au plan régional. »
Un mot pour conclure cet entretien
« C’est un mot que je ne sais pas dire. Je remercierai sincèrement tous les journalistes qui œuvrent pour la visibilité de notre sport, tous ceux qui, dans l’ombre, font pour que le sport puisse être vu à l’international. Je remercierai tous les cadres de la Direction technique nationale qui font tout pour aller toucher les plus petits dans les plus grands recoins du Bénin pour en faire des talents. Je remercierai aussi Monsieur le Président Ali Yaro pour tout ce qu’il fait pour le volley-ball béninois. Je n’oublierai pas le ministère qui a pensé à mettre à la disposition des fédérations sportives des cadres techniques, des cadres chevronnés pour la reconstitution du sport béninois. Merci. »
Jeraud LANGANFIN GLELE