Un rapport conjoint de l’OIT et de l’UNICEF révèle que, malgré une baisse significative depuis le début du siècle, 138 millions d’enfants étaient astreints au travail en 2024, dont 54 millions effectuant des tâches dangereuses. Bien que le nombre d’enfants travailleurs ait diminué de 20 millions entre 2020 et 2024, l’objectif d’élimination totale en 2025 n’a pas été atteint. L’agriculture reste le secteur le plus concerné, suivi des services et de l’industrie.
L’Asie et le Pacifique ont connu la plus forte baisse de la prévalence du travail des enfants, tandis que l’Afrique subsaharienne reste la région la plus touchée, avec près des deux tiers des cas mondiaux. La croissance démographique, les conflits, la pauvreté et la pression sur les systèmes de protection sociale expliquent cette situation. L’UNICEF et l’OIT soulignent que les coupes budgétaires menacent les progrès réalisés et appellent à des investissements accrus dans l’éducation, la protection sociale et les moyens de subsistance.
Le rapport met en évidence que le travail des enfants compromet l’éducation, les droits et la santé des enfants, étant alimenté par la pauvreté et le manque d’accès à une éducation de qualité. Bien que les garçons soient plus susceptibles de travailler, cet écart s’inverse si l’on considère les tâches ménagères non rémunérées. Pour accélérer les progrès, l’UNICEF et l’OIT recommandent aux gouvernements d’investir dans la protection sociale, de renforcer les systèmes de protection de l’enfance, de garantir un accès universel à une éducation de qualité, d’assurer un travail décent aux adultes et d’appliquer les lois pour mettre fin à l’exploitation.