La salle de conférence Hubert Koutoukou Manga de la Préfecture de l’Ouémé a servi de cadre, le mercredi 11 juin, à la tenue de la première Session extraordinaire de l’année 2025 du Conseil Économique social du département de l’Ouémé. C’était en présence du Président du Conseil Économique et Social Conrad Gbaguidi, du Préfet du département de l’Ouémé, les membres du Conseil Économique et Social ; les Directeurs des services déconcentrés de l’État, Majestés, têtes couronnées, sages et notables et les représentants des corps des métiers, tous secteurs confondus.

« Le Conseil Économique et Social, institution constitutionnelle, est un vocable qui nous est familier. Mais le Conseil Économique et Social Départemental est nouveau. C’est un concept nouveau consacré par la loi organique N°26 du 17 juillet 2024 » a déclaré le coordonnateur départemental CES Ouémé Victor Hounsa. L’objectif du législateur est une déconcentration de l’institution pour plus d’efficacités. Aux termes de cette loi, le Conseil Économique et Social entre autres mission, concourt à la connaissance et l’Imprégnation par les populations des lois, ordonnances, décisions et décrets adoptés, promulgués, prononcés et publiés par les institutions de la République. Mieux, en vue de contribuer à l’épanouissement économique et social et au renforcement de la paix et de la cohésion sociale des populations, le Conseil Économique et Social remonte les demandes et les attentes exprimées par celles-ci au pouvoir Exécutif dans le souci de la recherche d’une gouvernance plus participative.

Cette partie des attributions du Conseil Économique et Social est seulement opérationnalisable par l’entremise de ses démembrements que sont les Conseils Économiques et Sociaux Départementaux.  C’est fort de l’importance du rôle que ces CES départementaux ont à jouer qu’ici  le Coordonnateur a pris un engagement :

« Monsieur le Président du Conseil Économique et Social, Madame le Préfet du département de l’Ouémé, Monsieur le secrétaire Général du Département de l’Ouémé, Messieurs les membres du Conseil Économique et Social ; Mesdames et Messieurs les Directeurs des services déconcentrés de l’État, Majestés, têtes couronnées, sages et notables, Mesdames et messieurs, distingués invités, nous, nous sommes engagés à remplir nos offices avec zèle et abnégation ».

Le discours de Conrad Gbaguidi

Le Président du Conseil Économique et Social Conrad Gbaguidi a rappelé que :  » au terme des travaux du séminaire tripartite organisé par le gouvernement, nous avons adopté une stratégie d’échanges avec les populations en vue de l’atteinte des objectifs du CES au niveau des départements et des communes. L’heure est, maintenant, à l’action. Et le Président de la République nous l’a très bien signifié à l’occasion dudit séminaire. Notre institution commune doit faire la preuve de l’utilité de son existence et être à la hauteur des attentes de la République. Nous devons absolument trouver des mécanismes pour interagir avec les populations de façon courageuse, sincère et engageante. Et la loi n°2024-26 portant loi organique sur le Conseil Économique et Social qui a élargi et précisé les prérogatives du CES, nous en donne l’opportunité ».  Ainsi, les missions de l’institution prennent désormais en compte : La connaissance et l’imprégnation par les populations des lois, des règlements et des décisions adoptés, promulgués, prononcés et publiés par les institutions de la République et le relai auprès des mêmes institutions des demandes et des attentes des populations pour leur épanouissement socio-économique et le renforcement de la paix et de la cohésion sociale. Cette loi a consacré la création du Conseil Économique et Social (CES national) et d’un Conseil Économique et Social au niveau des douze départements du Bénin (CES départemental). Elle reconfigure complètement le CES en lui conférant une assisse plus territorialisée.

A ce titre, l’article 5 du règlement intérieur du CES précise clairement les attributions des Conseils départementaux, notamment :

– la vulgarisation dans le département, des lois, des règlements et des décisions adoptés, promulgués, prononcés et publiés par les institutions de la République, en collaboration avec les autorités préfectorales, communales et locales ;

– le recueil et la centralisation des aspirations des populations au plan départemental en matière économique, sociale, environnementale, culturelle, scientifique, artistique et technique à transmettre au Président du CES ;

– la collecte d’informations au profit du CES sur l’exécution des plans et programmes à caractère économique, social et environnemental dans le département.

C’est dans ce cadre que s’est inscrite la présente session extraordinaire du Conseil Économique et Social Départemental de l’Ouémé. Pendant cinq jours, les participants auront à :

Prendre connaissance du programme indicatif des sessions départementales pour l’année 2025 ;

Faire l’appropriation des textes législatifs et réglementaires encadrant le fonctionnement du CES ;

Réaliser une séance d’imprégnation des populations sur les dispositions relatives à la sauvegarde des aires culturelles et à la chefferie traditionnelle au Bénin ;

Vous approprier les sujets d’autosaisine ; Collecter des informations au niveau départemental sur les sujets d’autosaisine.

Cette session vous offre ainsi l’occasion d’initier des actions d’autosaisine. Ici, dans le Département de l’Ouémé, nous avons réalisé, ensemble, en avril dernier, une tournée qui a permis d’appréhender des sujets de préoccupations fondamentales des communautés.

Ces sujets ont pour noms : faible valorisation de la basse vallée de l’Ouémé, enclavement des communes du département, faible valorisation de l’artisanat, insécurité liée à la commercialisation de l’essence frelatée et de contrebande, non maitrise de l’eau pour le développement de l’agriculture, transhumance et conflits entre agriculteurs et éleveurs, difficultés d’approvisionnement en intrants agricoles, etc.

Ces sujets doivent faire l’objet d’un traitement approprié. En outre, il est question de favoriser un dialogue direct et une gouvernance participative, en vue de renforcer l’implication des acteurs locaux dans la gestion des affaires publiques.

« Je nous invite résolument à écrire l’histoire du CES rénové. Nous devons avoir une volonté inébranlable d’agir de manière à influencer les événements, à laisser une marque dans le temps et à contribuer à façonner l’avenir de notre pays.

C’est sur cette note d’espérance et de responsabilité collective que je souhaite plein succès aux travaux de cette première session extraordinaire du Conseil départemental de l’Ouémé au titre de l’année 2025″ a conclu le président du CES national Conrad Gbaguidi.

Kola PAQUI

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