Créée le 28 mai 1975, avec un traité signé par quinze pays d’Afrique de l’Ouest, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) fête cette année ses 50 ans. L’événement a été célébré, mercredi 28 mai 2025 à Lagos au Nigeria. Les dirigeants de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest se sont donc retrouvés pour faire le bilan du chemin parcouru dans un contexte de défis sécuritaires et de tensions internes liées aux récriminations quant à l’impact réel de cette organisation sous régionale sur ses Etats membres. Sur la question, le Bénin a sa position. Même si le pays que dirige Patrice Talon a toujours montré son attachement à la Cedeao, il n’en demeure pas moins que le Bénin a des questionnements, des préoccupations qui, jusque-là, sont sans réponse.
Faisant le bilan des 50 ans d’existence de la Cedeao, le Ministre béninois des Affaires étrangères, Olushegun Bakari, a laissé entendre qu’il y a des choses qui sont positives, mais également des points sur lesquels la Cedeao n’a pas progressé. « La Cedeao a été créée avec une promesse, la promesse de dire qu’il y aurait une forme d’entraide, de soutien mutuel, de développement harmonisé, de répartition harmonisée des richesses sur notre espace. Est-ce que nous avons réussi sur ce plan-là ? Quand vous regardez par exemple la présence des institutions de la Cedeao, le Bénin n’a aucune institution aujourd’hui » laisse entendre Olushegun Bakari, soutenant ainsi la thèse de ceux qui, à juste titre, se demandent en quoi la Cedeao profite au Bénin. « Et oui, c’est normal que les Béninois disent, mais qu’est-ce que nous nous tirons de la Cedeao ? Et ce sont des questionnements que nous avons aujourd’hui. Le Bénin a toujours montré son attachement à la Cedeao, son attachement à l’intégration régionale, mais aujourd’hui, nous questionnons et nous faisons en sorte que ce bilan soit fait et que des corrections soient apportées. Si on ne corrige pas cela, tous ceux qui veulent jeter la Cedeao avec le bébé et l’eau au même moment vont réussir » a souligné le Ministre béninois des Affaires étrangères, Olushegun Bakari.
M.M