Deux arguments s’affrontent depuis que Me Adrien Houngbédji a décidé de reprendre les couleurs du Prd, son ancien parti que d’aucuns croyaient dissout depuis sa fusion avec l’Union progressiste (Up) pour donner naissance à l’Union progressiste Le Renouveau (Up-R). Avec des arguments de droit, Me Adrien Houngbédji tente de prouver que le Parti du renouveau démocratique (Prd) existe toujours, malgré la fusion, ceci du fait que sa dissolution n’a pas été prononcée par un congrès, comme le stipulent les textes. Pour ceux qui sont de l’avis contraire, pas besoin de congrès. Toute fusion entraine dissolution des corps qui sont allés en fusion, en l’occurrence, le Prd et l’Up, soutiennent certains responsables et membres du parti Up-R.

Pourtant, ce n’est pas la première fois que pareil cas se produit depuis le vote des lois sur la réforme du système partisan. L’ex parti de Claudine Prudencio, l’Union démocratique pour un Bénin nouveau (Udbn), a vécu, à peu près, le même scénario. Entrée en fusion avec le Bloc républicain (Br), le 15 octobre 2021, le mariage n’a duré que 10 mois. En août 2022, à quelques mois des législatives de 2023, l’Udbn annonce la suspension de ses activités au sein du Br. Le parti de Claudine Prudencio évoque comme raison un malaise entre les deux formations politiques notamment le mépris à l’égard des militants de l’Udbn depuis que le parti a officialisé son mariage avec le Br et la guéguerre de positionnement des militants en vue des prochaines élections législatives du dimanche 08 janvier 2023. Ainsi, l’Udbn a repris ses couleurs et a pu participer aux législatives de 2023, sans anicroche.

Ce qu’avait dit Gérard Gbénonchi

En son temps, l’actuel Secrétaire général de l’Up-R, Gérard Gbénonchi, avait donné raison à Claudine Prudencio. « Tant qu’il n’y aura pas un congrès qui proclame sa dissolution et les formalités de radiation au niveau du Ministère de l’intérieur, l’UDBN existera toujours et existe toujours juridiquement » avait dit Gérard Gbénonchi, alors président de la Commission des finances de l’Assemblée nationale et membre du parti Union Progressiste. A l’en croire avant d’aller à la fusion, il y a un processus à suivre et la démarche faite par l’Udbn et le Br n’est qu’une démarche politique. « Le reste, je pense que les actes concrets suivront pour qu’au plan juridique, on puisse constater la disparition de l’UDBN au profit donc du BR » avait expliqué le député Gbénonchi aux journalistes. Aujourd’hui, face aux mêmes arguments développés par Me Adrien Houngbédji pour soutenir l’existence du Prd, Gérard Gbénonchi trouve que l’acte de mariage entraine de facto la dissolution de l’ex Prd et de l’ex Up. Il soutient que la fusion Prd-Up a été conduite dans les règles de l’art, avec dissolution des deux entités pour donner l’Up-R et l’obtention du récépissé définitif. Ce que conteste Me Adrien Houngbédji.

M.M

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