Il est révolu le temps où on assistait à des déclarations de candidatures tous azimuts à l’approche de la Présidentielle. Les nouvelles lois électorales au Bénin restreignent le champ et limitent au strict minimum le nombre de personnes pouvant valablement compétir lors de cette échéance majeure. Il faudra pour cela disposer d’un nombre de parrainage équivalent à 28 députés et/ou maires. Cette réalité, beaucoup de potentiels candidats semblent ne pas encore l’assimiler.
C’est comme cela qu’on peut interpréter la déclaration de candidature de Daniel Edah. L’ancien fonctionnaire international a fait une déclaration de candidature, sans évoquer comment il compte satisfaire aux nouvelles exigences. Avant lui, Kèmi Séba l’a fait mais en tendant la main au parti les Démocrates, le seul parti d’opposition qui dispose d’un nombre de parrainage suffisant pour un potentiel candidat. Daniel Edah se réclame du Cadre de concertation de l’opposition mais fait une déclaration solitaire de candidature, sans colistier et sans convaincre les Béninois sur la façon dont il compte obtenir le parrainage nécessaire. Si d’ores et déjà, on estime que le parti Les Démocrates aura son propre candidat, Daniel Edah ne peut plus rien espérer de ce côté. Il lui faudra alors tendre la main aux partis de la Mouvance, l’Up-R et le Br, qui en disposent plus qu’ils en ont besoin. Et là, il sera en concurrence avec Paul Houkpè qui a déjà exprimé le besoin en premier. Au cas où les partis de la Mouvance vont consentir à lui donner le parrainage, ce ne sera pas sans conditions. Le cas échéant, sa candidature, tout comme celle de la Fcbe en 2021, sera perçue comme une candidature faire valoir, du bluff.
M.M
