L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié une brève communication présentant ses nouvelles lignes directrices en vue d’assurer l’équilibre dans les politiques nationales relatives à l’accès aux médicaments sous contrôle. Les lignes directrices ont été officiellement présentées lors d’une manifestation de haut niveau en marge de la Soixante-Dix-Huitième Assemblée mondiale de la Santé. Elles sont conçues pour aider les pays à garantir un accès sûr, équitable et abordable aux médicaments sous contrôle essentiels qui jouent un rôle primordial pour traiter la douleur aiguë et chronique, les problèmes de santé mentale, les troubles liés à l’usage de substances et d’autres problèmes de santé graves.
Les médicaments sous contrôle, tels que les opioïdes, les benzodiazépines, les barbituriques, les amphétamines et les anesthésiques dissociatifs comme la kétamine sont des médicaments dont l’utilisation est autorisée à des fins médicales ou scientifiques. Ils doivent être utilisés dans le cadre d’une réglementation stricte, car ils possèdent des propriétés qui peuvent augmenter les risques pour la santé s’ils sont utilisés à des fins non médicales, et ils peuvent être associés à des troubles liés à l’usage de substances et à la pharmacodépendance, si une utilisation rationnelle n’est pas assurée. Ils ont toutefois également des propriétés essentielles puisqu’ils permettent d’améliorer la qualité de vie, de réduire la souffrance et d’améliorer la santé et le bien-être lorsqu’ils sont utilisés de manière appropriée pour traiter des affections médicales spécifiques.
Cependant, la majorité de la population mondiale vit dans des pays où l’accès à des médicaments abordables et de qualité garantie est limité, voire inexistant, même lorsqu’il est prouvé qu’ils sont thérapeutiquement sûrs et efficaces. Il existe un large fossé en matière d’accès et d’équité ; ainsi, en 2021, plus de 80 % de la morphine mondiale a été distribuée aux pays à revenu élevé, ce qui laisse de côté 5,5 millions de patientes et patients atteints d’un cancer en phase terminale et des millions d’autres personnes en souffrance en fin de vie ou du fait de maladies aiguës dans les pays à revenu faible et intermédiaire. Des études montrent que 75 % des personnes atteintes d’épilepsie dans les pays à revenu faible et intermédiaire ne bénéficient pas de traitement.
Les lignes directrices actualisées de l’OMS offrent une feuille de route claire aux États Membres pour élaborer et mettre en œuvre des politiques nationales équilibrées qui soutiennent l’utilisation médicale et scientifique des médicaments sous contrôle tout en protégeant les individus et les communautés contre les risques associés à l’usage non médical de telles substances.
Les lignes directrices visent principalement à :
garantir une quantification précise et rapide des médicaments sous contrôle en fonction de la consommation actuelle et des besoins prévus ;
permettre l’interdiction des pratiques commerciales trompeuses et contraires à l’éthique ;
renforcer les systèmes d’achat et de chaîne d’approvisionnement moyennant des outils et des technologies appropriés pour améliorer la traçabilité, réduire les ruptures de stock et le gaspillage, et assurer une distribution équitable ;
permettre la production locale lorsque cela est possible ;
faciliter l’accès continu au traitement par agonistes opioïdes dans tous les contextes où cela est cliniquement nécessaire ; et
promouvoir une formation solide pour le personnel de santé et des campagnes d’éducation du public pour une utilisation sûre et en connaissance de cause.
La brève communication diffusée aujourd’hui sera suivie du document complet de ces lignes directrices de l’OMS visant à assurer l’équilibre dans les politiques nationales relatives aux médicaments sous contrôle pour en garantir l’accès et l’innocuité ; il sera publié en ligne en juin 2025.
Accès aux médicaments et aux produits de santé Substances sous contrôle
Approbation d’une résolution historique sur la santé respiratoire
Les États Membres ont adopté une résolution historique sur la santé respiratoire, reconnaissant qu’il est urgent de s’attaquer aux maladies respiratoires et à leurs principaux facteurs de risque, notamment la pollution de l’air et le tabagisme. La résolution vise à renforcer, à l’échelle nationale et mondiale, les mesures visant à prévenir, diagnostiquer et prendre en charge les affections pulmonaires courantes telles que l’asthme, la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), le cancer du poumon, la pneumonie et la tuberculose.
La résolution appelle à un meilleur accès à des soins abordables, à des investissements plus importants dans les politiques visant à lutter contre la pollution de l’air, et à des stratégies intégrées reliant la santé respiratoire à des efforts plus larges dans les domaines de la lutte contre les maladies non transmissibles (MNT) et de la résilience climatique. Ainsi est réaffirmé l’engagement mondial à protéger la santé respiratoire et à prévenir des millions de décès prématurés évitables chaque année.
L’Assemblée de la Santé approuve la toute première résolution sur la santé rénale
La toute première résolution de l’Assemblée mondiale de la Santé sur la santé rénale, dirigée par le Guatemala et coparrainée par plusieurs États Membres, a été approuvée aujourd’hui, reconnaissant ainsi que les maladies rénales constituent un problème de santé publique mondial croissant.
Elle exhorte les pays à intégrer les soins de néphrologie dans leurs stratégies nationales de santé, à intensifier les efforts en matière de prévention, de détection précoce et de traitement, et à renforcer les services de soins de santé primaires. Cette résolution constitue une avancée majeure vers la réduction de la charge mondiale des maladies rénales dans le cadre des efforts visant à lutter contre les maladies non transmissibles (MNT) et à faire progresser la couverture sanitaire universelle (CSU).
Dans une résolution, l’Assemblée de la Santé appelle au renforcement des soins oculaires, auditifs et de la prévention
La résolution d’aujourd’hui intitulée : « Prévention primaire et soins intégrés des déficiences sensorielles, déficience visuelle et perte auditive comprises, à toutes les étapes de la vie », préconise une amélioration des services nécessaires pour au moins 2,2 milliards de personnes atteintes de déficience visuelle et 1,5 milliard de personnes souffrant de perte auditive.
Le fardeau que représentent les troubles de la vision et la déficience auditive non traités reste disproportionnellement élevé dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, les petits États insulaires en développement et les milieux touchés par différentes situations d’urgence.
Les progrès technologiques récents contribuent à améliorer le dépistage et la détection de la déficience visuelle et de la perte auditive, ainsi que la disponibilité d’interventions rentables et de bonne qualité. Il s’agit notamment de la chirurgie de la cataracte et des technologies d’assistance telles que des lunettes, des aides auditives, des implants et des services de réadaptation, ainsi que des interprètes en langue des signes, et des connaissances en braille, qui peuvent permettre de réduire les obstacles rencontrés par les personnes atteintes de déficiences sensorielles pour participer activement à la société.
Dans la nouvelle résolution, les pays sont invités à adopter ou à adapter et à mettre en œuvre les recommandations formulées dans le Rapport mondial sur la vision ainsi que le Rapport mondial sur l’audition. Ce faisant, il peut être possible d’intégrer des soins complets oculaires, de la vision, auriculaires et auditifs à toutes les étapes de la vie, en tant qu’élément central des plans nationaux de santé et des initiatives de soins de santé primaires en vue de la réalisation de la couverture sanitaire universelle.
La Journée mondiale pour l’élimination du cancer du col de l’utérus est annoncée comme campagne de santé officielle
Aujourd’hui, l’Assemblée de la Santé a réaffirmé son engagement en faveur de l’élimination du cancer du col de l’utérus et a proclamé le 17 novembre Journée mondiale pour l’élimination du cancer du col de l’utérus, qui sera célébrée chaque année.
Le cancer du col de l’utérus – quatrième forme de cancer la plus courante chez la femme – pourrait devenir le premier cancer à être éliminé si une action et un soutien suffisants sont mobilisés à l’échelle mondiale. La maladie est à l’origine de 350 000 décès de femmes chaque année, et 600 000 autres femmes reçoivent un diagnostic de cancer du col de l’utérus chaque année.
À l’appui de la Stratégie mondiale en vue d’accélérer l’élimination du cancer du col de l’utérus en tant que problème de santé publique, lancée par le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, en 2020, la Journée mondiale pour l’élimination du cancer du col de l’utérus sera l’occasion de promouvoir des mesures visant à mettre fin à la maladie et à protéger la santé des femmes et des filles. Parmi les mesures essentielles figurent notamment la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV), qui est la principale cause de cancer du col de l’utérus, ainsi que des efforts visant à intensifier le dépistage et le traitement des lésions précancéreuses et la prise en charge des cas de cancer.
Outre l’intensification des actions de plaidoyer et de responsabilisation à l’échelle mondiale, la Journée mondiale pour l’élimination du cancer du col de l’utérus permettra de soutenir davantage la prestation de services et d’encourager la mobilisation de ressources en vue d’étendre les services de soins de santé pour l’élimination du cancer du col de l’utérus en tant que référence en matière d’équité en santé et d’accès aux soins.
Stratégie mondiale en vue d’accélérer l’élimination du cancer du col de l’utérus en tant que problème de santé publique
Les pays conviennent de réviser le calendrier du Plan mondial d’action contre la démence
À la suite d’une recommandation du Conseil exécutif de l’OMS, les pays ont approuvé la décision de prolonger le Plan mondial d’action de santé publique contre la démence 2017-2025 jusqu’en 2031. Le calendrier révisé s’aligne ainsi sur celui du Plan d’action mondial sur l’épilepsie et les autres troubles neurologiques 2022-2031 et permet une approche plus cohérente de la réponse mondiale aux affections neurologiques.
Cette prolongation intervient dans un contexte d’inquiétude croissante concernant la charge mondiale de la démence. La démence est la septième cause de décès dans le monde et l’un des principaux facteurs d’incapacité chez les personnes âgées. En 2021, 57 millions de personnes étaient atteintes de démence, dont plus de 60 % dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Chaque année, il y a près de 10 millions de nouveaux cas. La maladie d’Alzheimer – la forme la plus courante de démence – représente la majorité des cas.
Cette prolongation donne aux pays la possibilité d’intensifier les mesures prises au niveau national, d’investir dans les systèmes de soins et de soutien et d’intégrer la démence dans les programmes plus larges de santé publique et des programmes consacrés au vieillissement.
Plan mondial d’action de santé publique contre la démence
Plan d’action mondial contre l’épilepsie et les autres troubles neurologiques (en anglais)
Les pays s’engagent à améliorer la nutrition des mères et des jeunes enfants
Dans une résolution approuvée aujourd’hui à l’Assemblée mondiale de la Santé, les pays ont réitéré leur engagement à lutter contre la malnutrition chez les mères, les nourrissons et les jeunes enfants, et sont convenus de nouveaux indicateurs pour progresser dans des domaines essentiels tels que la diversification de l’alimentation et l’allaitement maternel. Cette résolution a également prolongé jusqu’en 2030 la date limite pour atteindre les cibles du plan global mondial actuel.
Depuis l’adoption du Plan en 2012, des progrès notables ont été réalisés, notamment une baisse du retard de croissance chez l’enfant (être trop petit pour son âge) et, dans une moindre mesure, de l’émaciation (être trop maigre pour sa taille), tandis que le taux d’allaitement maternel exclusif a augmenté. Toutefois, les progrès relatifs aux cibles de réduction de la prévalence de l’insuffisance pondérale à la naissance et de l’anémie chez les femmes ont été limités, ce qui en fait des domaines d’action primordiaux.
Des objectifs plus ambitieux ont été fixés pour améliorer l’allaitement maternel et réduire la proportion d’enfants en surpoids, sachant que les cibles initiales ont été quasiment atteintes dans ces domaines. Les cibles pour 2030 sont les suivantes :
Une réduction de 40 % du nombre d’enfants âgés de moins de cinq ans présentant un retard de croissance par rapport au niveau de référence de 2012.
Une réduction de 50 % de l’anémie chez les femmes en âge de procréer, par rapport au niveau de référence de 2012.
Une réduction de 30 % de l’insuffisance pondérale à la naissance, par rapport au niveau de référence de 2012.
Une réduction et un maintien à moins de 5 % du surpoids chez les enfants âgés de moins de cinq ans.
Une augmentation à au moins 60 % du taux d’allaitement exclusif au sein au cours des six premiers mois de la vie.
Une réduction et un maintien à moins de 5 % de l’émaciation chez les enfants âgés de moins de cinq ans.
La malnutrition a des effets à long terme sur le développement, la santé et la croissance économique des personnes, des communautés et des nations. Près de la moitié des décès chez l’enfant sont liés à la malnutrition. Cette nouvelle résolution vise à unifier les pays dans leurs efforts pour s’attaquer à ces problèmes persistants.
Prolongation de la Stratégie mondiale pour la santé numérique afin de favoriser la transformation des systèmes de santé
Dans le cadre d’une initiative décisive visant à ce que les systèmes de santé s’appuient davantage sur les outils numériques, les États Membres ont décidé de prolonger la Stratégie mondiale pour la santé numérique 2020-2025 jusqu’en 2027. Ils ont également approuvé une décision relative à l’établissement d’une nouvelle Stratégie mondiale pour la santé numérique 2028-2033, dans le prolongement de démarches telles que le Pacte de l’ONU pour l’avenir et les objectifs de développement durable. Ces mesures montrent que la santé numérique suscite de plus en plus d’intérêt et revêt une importance cruciale pour rendre les systèmes de santé équitables, résilients et centrés sur la personne.
Approuvée initialement lors de la Soixante-Treizième Assemblée mondiale de la Santé en 2020, cette stratégie a permis de réaliser des progrès significatifs dans la mise en œuvre équitable de la santé numérique dans toutes les Régions de l’OMS :
129 pays ont mis en place des stratégies nationales de santé numérique.
Plus de 1600 responsables publics de plus de 100 pays ont bénéficié d’une formation dans les domaines de la santé numérique et de l’intelligence artificielle.
Des initiatives révolutionnaires, telles que le Réseau mondial de certification sanitaire numérique, ont été lancées, au profit de 1,8 milliard de personnes dans 80 pays.
Des orientations essentielles sur l’intelligence artificielle dans le domaine de la santé ont été publiées, notamment Ethics and Governance of Artificial Intelligence for Health, et des ateliers ont été organisés à l’échelle mondiale pour aider les États Membres à utiliser l’IA de manière éthique.
130 États Membres ont procédé à des évaluations de la maturité de la santé numérique à l’aide de l’Observatoire mondial de la santé numérique.
Une collaboration entre États sur la santé numérique a été mise en place dans quatre Régions de l’OMS et 40 États Membres ont rejoint le Partenariat mondial pour la santé numérique.
La collaboration mondiale a été renforcée grâce à l’Initiative mondiale sur la santé numérique, au Centre d’innovation de l’OMS et aux cadres régionaux dirigés par l’OMS, l’UIT, l’Union africaine, l’OPS et d’autres partenaires clés.
La prolongation de la stratégie vise à agir plus vite et à entamer une nouvelle phase critique des démarches mondiales pour lesquelles la santé numérique peut être délibérément étendue et intégrée équitablement dans chaque système de santé.
Prolongation des orientations stratégiques mondiales pour les soins infirmiers et obstétricaux jusqu’en 2030
Les délégués et les déléguées ont salué la recommandation de l’OMS tendant à prolonger les orientations stratégiques mondiales pour les soins infirmiers et obstétricaux jusqu’en 2030, soulignant le rôle essentiel du personnel infirmier et des sages-femmes pour la prestation de services de santé et le renforcement des systèmes.
Le rapport sur la situation du personnel infirmier dans le monde 2025, récemment publié, révèle que le personnel infirmier représente environ 39 % de la pénurie mondiale de personnels de santé, ce qui montre qu’il est urgent de remédier aux déficits de personnel infirmier pour parvenir à la couverture sanitaire universelle. La décision de l’Assemblée est cruciale pour montrer l’importance des priorités en matière de personnel de santé et pour que les systèmes de santé aient les moyens de répondre aux demandes actuelles et futures.
Orientations stratégiques mondiales de l’OMS pour les soins infirmiers et obstétricaux 2021-2025
Les États Membres s’engagent à s’occuper d’urgence du lien social
L’Assemblée mondiale de la Santé a adopté aujourd’hui une résolution historique dans laquelle elle reconnaît le rôle crucial que joue le lien social pour la santé et le bien-être des personnes, quel que soit leur âge. L’Assemblée a convenu que le lien social, c’est-à-dire la façon dont les personnes interagissent, doit être considéré comme une priorité de santé publique, car il existe de plus en plus de données montrant qu’il y a un rapport entre lien social, amélioration des résultats en matière de santé et réduction du risque de décès prématuré. Le lien social est de plus en plus important compte tenu des bouleversements technologiques rapides et des évolutions sociales à long terme.
Le lien social, qui est un déterminant important de la santé, s’ajoute à d’autres déterminants sociaux, économiques et environnementaux dont les effets cumulés sont déterminants pour l’état de santé tout au long de la vie. Le manque de lien social est souvent associé aux maladies cardiovasculaires et aux problèmes de santé mentale, notamment la dépression, la démence et d’autres types de déclin cognitif. Les personnes, mais aussi les communautés et les sociétés, en ressentent les conséquences.
D’autre part, un lien social de qualité et positif permet de prévenir et de réduire l’isolement social et la solitude, ce qui améliore la santé physique et mentale, prolonge l’espérance de vie et favorise les comportements propices à la santé. Dans cette résolution – la première dans l’histoire de l’Assemblée mondiale de la Santé – l’Assemblée invite instamment les États Membres à élaborer et à mettre en œuvre des politiques, des programmes et des stratégies fondés sur des données probantes à des fins de sensibilisation et en vue de favoriser un lien social positif pour la santé mentale et physique. L’OMS a également annoncé une nouvelle campagne intitulée « Knot Alone » visant à promouvoir le lien social pour améliorer la santé.
Dans cette résolution, l’Assemblée prie également le Directeur général :
de tenir compte du lien social dans l’action de santé publique de l’OMS ;
d’apporter aux États Membres une assistance technique et un soutien pour le renforcement des capacités ; et
de faire rapport sur les résultats des travaux de la Commission de l’OMS sur le lien social et la mise en œuvre de la résolution à l’Assemblée mondiale de la Santé en 2027, et d’établir d’autres rapports d’étape en 2029 et en 2031.
Document connexe :
EB156/8
Lien connexe :
Commission de l’OMS sur le lien social (en anglais)
Soutenir l’éradication de la poliomyélite grâce à des systèmes de santé plus solides
Les États Membres ont réaffirmé leur attachement à un monde sans poliomyélite, saluant les progrès accomplis en vue d’enrayer une flambée due au poliovirus sauvage dans plusieurs pays d’Afrique et de régler les problèmes qui subsistent en Afghanistan et au Pakistan. Ils ont salué les avancées obtenues en vue de mettre fin aux flambées épidémiques dues à des variants du poliovirus, notamment à Madagascar, tout en notant les risques qui subsistent au Nigéria, en République démocratique du Congo, en Somalie et au Yémen. Ils ont insisté sur la confiance dans les vaccins, l’égalité entre les genres et l’accès humanitaire, comme en témoigne la réussite des campagnes dans la bande de Gaza. Les États Membres ont souligné qu’il était urgent d’éradiquer durablement la poliomyélite en renforçant les systèmes de santé, en endiguant le virus et en procédant à la transition stratégique des ressources consacrées à la lutte contre la poliomyélite. Ils ont soutenu la prolongation de la stratégie jusqu’en 2029, appelant à un financement novateur et diversifié et à un engagement politique et financier continu.
Éradication de la variole : destruction des stocks de virus variolique
Bien que la variole ait été éradiquée en 1980, le virus est détenu dans deux conservatoires sous la supervision de l’OMS, l’un en Fédération de Russie et l’autre aux États-Unis d’Amérique, pour permettre des travaux de recherche. Les délégués et déléguées ont pris note du rapport, rappelant l’importance de l’éradication de la variole et ont rappelé leur attachement à la destruction responsable du virus variolique, tout en reconnaissant l’importance de la poursuite de travaux de recherche essentiels de manière transparente et sous supervision internationale.
Le rapport a également souligné les progrès réalisés dans la riposte aux flambées de mpox en Afrique et ailleurs dans le monde (la mpox est actuellement considérée comme une urgence de santé publique de portée internationale), pour lesquels les résultats de la recherche sur le virus variolique ont été très importants. Les délégués et déléguées ont souligné la nécessité d’assurer un accès équitable aux outils de diagnostic et aux traitements pour tous les États Membres, car cet accès reste difficile dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.
Variole : résolutions de l’Assemblée mondiale de la Santé et rapports à l’Assemblée mondiale de la Santé
Les délégués et déléguées ont pris note d’un rapport sur les démarches visant à améliorer la sécurité biologique en laboratoire. Les laboratoires exigent des mesures strictes pour confiner en toute sécurité les agents microbiologiques et les toxines à haut risque et à fort impact. Les délégués et déléguées ont souligné l’importance de la sécurité en laboratoire pour préserver la santé publique et ont salué la publication de la quatrième édition du Manuel de sécurité biologique en laboratoire de l’OMS et la publication d’un outil mobile d’évaluation des risques, entre autres. Malgré des réalisations très importantes dans le monde entier, les délégués et déléguées ont reconnu que des difficultés subsistent, liées au contrôle de la réglementation, au manque de financement et à l’appui technique.