Matin Libre avait sonné l’alere sur l’occupation de La rue communément appelée “Chabi” ou “Rue de Sika+”, suite aux plaintes des riverains. Les voix des habitants de Fifadji Chabigon, dans le 9e arrondissement de Cotonou, ont finalement porté leurs fruits. Après plusieurs mois de protestations, de correspondances administratives et d’alertes sur les risques environnementaux liés à la fermeture d’une voie publique essentielle, des actions concrètes ont été entreprises pour répondre à leurs doléances.
La rue communément appelée “Chabi” ou “Rue de Sika+”, fermée depuis novembre 2023 à la suite de l’installation controversée d’une église, fait l’objet depuis peu d’une série d’interventions pour sa réouverture. Cette voie, considérée non seulement comme axe de circulation pour les riverains mais aussi comme couloir naturel d’écoulement des eaux pluviales, est désormais au centre d’une opération de libération pilotée par la Mairie de Cotonou.
Une réponse institutionnelle en marche
Saisie par le Médiateur de la République dans le cadre de la session de décembre 2024, la Mairie de Cotonou a fait état d’un arrêté municipal n°065/MCOT/SE/CC/SE/DAAF/CJ DAD/SSLA-SeDof du 14 août 2024, déclarant d’utilité publique la parcelle litigieuse. Cette décision administrative vise à rétablir la voie publique sur le lot 1841 du lotissement de Fifadji-Yénawa-Zogbo-Zogbohoouè, fermée illégalement.
Le Directeur des affaires domaniales et environnementales a appuyé la démarche en rappelant le caractère crucial de cette voie pour le drainage des eaux. Selon une note interne adressée au Secrétaire exécutif de la mairie, l’occupation actuelle remet en cause les efforts du gouvernement en matière d’assainissement du cadre de vie.
Les autorités locales ont joué un rôle déterminant dans cette libération de voie. Le Chef quartier de Fifadji Chabigon, Désiré Faladé, s’est fortement impliqué dans la défense des intérêts des habitants. Il a su faire valoir auprès de sa hiérarchie la nécessité de préserver cet axe vital.
Les riverains, quant à eux, n’ont cessé de mobiliser les institutions républicaines à travers des lettres, alertes et témoignages. Leur détermination a fini par susciter une réponse cohérente des autorités à plusieurs niveaux : mairie, préfecture, ministère du Cadre de vie, et même la Présidence de la République.
Des dégagements déjà en cours
Des opérations de dégagement ont démarré sur certaines portions de la rue 9.028. Des engins de travaux publics sont intervenus sous supervision légale pour libérer l’espace indûment occupé. Ces actions s’inscrivent dans le cadre d’un projet plus large d’assainissement et de fluidification du trafic urbain.
Le retour progressif de la circulation dans cette zone marque une avancée significative pour les habitants de Chabigon.
M.M.