À moins d’un an de la présidentielle de 2026, la succession de Patrice Talon est toujours abordée avec circonspection. En l’absence de débats sérieux sur les profils et défis auxquels seront confrontés son successeur, le Chef de l’Etat continue ainsi de devenir curieusement, contrairement à ces prédécesseurs, maître du jeu.

12 avril ! C’est la date fatidique à laquelle se tiendra l’élection présidentielle de 2026 au Bénin. À quelques onze mois de cette échéance cruciale dans la vie démocratique béninoise, rien de concret ne se dessine toujours dans les différents gothas politiques. Ainsi, le sujet de la succession de Patrice Talon continue toujours d’être abordé avec une précaution notable et un certain degré d’incertitude. Si cette constation reflète la complexité et les enjeux variés du paysage politique actuel teinté de peur et de représailles, elle s’accompagne également d’une absence notoire de débats approfondis, sérieux et transparents concernant les différents profils des candidats potentiels. Ceci, sans oublier les défis complexes que devra impérativement relever le successeur de Patrice Talon, notamment sur le plan politique. Seulement, cette position dominante n’est pas le fruit d’un hasard. En effet, son approche controversée et ses stratégies parfois surprenantes  à anticiper à tort ou à raison les mouvements de ses adversaires dont la plupart se retrouvent en exil ou en prison lui permettent ainsi de naviguer habillement dans ce paysage politique de plus en plus ébranlée par la peur et les représailles. De plus, le règne de Patrice Talon a été marqué par des réformes  parfois controversées qui ont considérablement modifié le fonctionnement même de l’État. Ces réformes, bien qu’ayant suscité des attentes élevées chez certains citoyens, ont aussi engendré des critiques acerbes de la part d’autres, créant un climat de méfiance et de doute. De ce fait, les interrogations sur qui pourrait lui succéder et comment cette transition se déroulera dans un climat aussi tendu se révèlent donc plus audacieuses que jamais. Les spéculations et les rumeurs, alimentées par les ambitions des différents acteurs politiques, même si elles vont bon train, ne font toujours pas trembler le Chef de l’Etat. Alors donc que ces prédécesseurs à des périodes données se font déjà oublier au détriment des débats quant à leur succession, ce cap n’est toujours pas franchi avec le Chantre du Nouveau départ. Patrice Talon qui n’autorise toujours pas de débats ouverts sur cette succession dans sa mouvance continue ainsi de planer sur la scène médiatique béninoise et récceuille toutes les attentions. De ses projets de développement aux voyages en passant par les coopérations, tout est mis en œuvre pour que l’opinion publique en délecte. Mais jusqu’à quand ?

J.G

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