L’Association pour l’Education, la Sexualité et la Santé en Afrique (APESSA), du 15 au 17 mai 2025 à Savalou, un atelier pour lancer officiellement les activités du projet N’tchité. Y prennent part des représentants communaux, des adeptes des couvents traditionnels, des Associations communales de développement, des leaders traditionnels, des représentants des ministères et autres.

Au Bénin, la santé sexuelle et de la reproduction (SSR) des adolescents est caractérisée par des taux élevés de grossesses et de mariages précoces et par une haute proportion de besoins non satisfaits en planification familiale. Selon l’ONG Médecins du monde, 20 % des adolescentes de 14 à 19 ans ont déjà amorcé leur vie reproductive et 18,8 % des grossesses sont précoces au Bénin. Diverses explications sont avancées : mariages précoces, valorisation de la maternité, relations de pouvoirs inégalitaires entre hommes/ garçons et femmes / filles, faible usage des méthodes contraceptives… La situation est plus complexe dans les couvents traditionnels, ces lieux d’internat et endroits clos où sont formés les adeptes du vodun. Les femmes et les filles représentent plus de 75 % de la population de ces couvents. Cette catégorie de la population est confrontée à l’inaccessibilité à l’information adéquate en matière de santé sexuelle et reproductive et à la quasi-inexistence de services de soins adaptés. C’est pour y remédier que L’Association pour l’Education, la Sexualité et la Santé en Afrique (APESSA) lance le projet N’tchité. Financé par le Centre de Recherches pour le Développement International (CRDI), ce projet vise à contribuer à l’amélioration de la santé sexuelle et de la reproduction chez des adolescent(e)s des couvents vodun, dans le département des Collines, à travers des interventions innovantes combinant l’offre des services de santé sexuelle et reproductive, le renforcement de l’estime de soi et l’autonomisation. L’atelier de Savalou vise donc à assurer une appropriation effective des objectifs, des approches et des stratégies du Projet N’tchité par les parties prenantes, clarifier les rôles et responsabilités de chacune des parties prenantes ; établir une compréhension commune du planning des activités et des livrables, créer une dynamique de collaboration, identifier les premières actions à lancer.

Ils ont dit…

Dans son mot de bienvenue, le Chef projet, Professeur Roch A. Houngnihin, a souligné qu’au terme des travaux, tous les participants doivent repartir avec une vision claire du projet, de ses objectifs, des cibles, des enjeux et des résultats attendus. Pour la Présidente de l’APESSA, Christelle Assogba, la sexualité est un élément important dans la formation de l’identité d’un individu. A ses dires, c’est pour cela que l’APESSA s’est fixée pour objectif de créer un environnement d’accompagnement, de suivi, d’écoute, d’information et d’orientation de la jeunesse, la sensibiliser contre l’exploitation sexuelle et la prostitution en milieu scolaire, contre les grossesses précoces et proposer aux jeunes filles des services de santé de qualité, développer et renforcer les capacités des jeunes pour contribuer aux initiatives de lutte contre les IST et le VIH sida, sensibiliser les parents au bienfondé d’une éducation sexuelle. Le Roi de Savalou, Majesté Dada Ganfon Gangnihoun Toffa Gbaguidi XV s’est réjoui de l’implication des leaders traditionnels.  Représentant le ministère des affaires sociales et de la micro-finance, Arawo Geneviève a laissé entendre que la santé sexuelle et reproductive des adolescents est au cœur des préoccupations actions du gouvernement. Quant à Dassodji Yao Anom, Représentant du Préfet du département des Collines, il a exprimé sa profonde gratitude à l’Association Pour l’Éducation, la Sexualité et la Santé en Afrique (APESSA) et à tous les partenaires qui ont contribué par leur engagement et leurs ressources à la mise en place de ce projet.

M.M

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