Le premier Salon du Livre de Journalistes du Bénin s’est clôturé avec succès le samedi 9 mai à la Bibliothèque Bénin Excellence de Godomey. Cet événement, fruit d’une collaboration entre les Journalistes Culturels d’Afrique en Réseau et l’Association des Journalistes Culturels du Bénin, s’est déroulé sur trois jours et a réuni des professionnels des médias, des personnalités du monde culturel et des acteurs de la société civile béninoise.

S’inscrivant dans le cadre de la célébration de la Journée Internationale de la Liberté de la Presse, ce salon a mis en lumière les ouvrages rédigés par des journalistes. Lors de la cérémonie de clôture, le président du comité d’organisation, Fortuné Sosa, a souligné l’importance de cette initiative. « Nous avons décidé d’organiser cet événement suite à un constat : lors des salons du livre, les publications des journalistes ne sont pas souvent mises en valeur. Ayant eu l’opportunité de participer à de nombreux salons du livre, ici au Bénin, sur le continent et au-delà, nous avons décidé que si nous ne faisons pas notre propre promotion, personne d’autre ne le fera. »

Un moment marquant de la journée a été la conférence captivante du Dr Rose Ablavi-Akakpo, qui a partagé des techniques et des astuces rédactionnelles pour créer un livre de qualité, aidant ainsi l’auditoire à discerner les œuvres de valeur. « Pour moi, un bon livre est avant tout un livre qui suscite l’émotion chez le lecteur. C’est un livre qui touche, qui procure du plaisir, qui permet au lecteur de voyager, de s’évader de son quotidien, » a-t-elle confié. Enseignante, écrivaine et auteure de la pièce de théâtre « Le Retour des Ancêtres », Rose Ablavi-Akakpo a mis en évidence les critères essentiels pour devenir un bon écrivain. Selon elle, la lecture assidue est une condition sine qua non. « Tous les grands écrivains du monde sont de grands lecteurs, de très grands lecteurs. Il faut lire les autres, il faut maîtriser les spécificités du genre choisi. Je dois avoir un style, un style qui me soit propre, » a-t-elle martelé.

Dans le cadre de cet échange enrichissant, Joël Ataye Guedegué a souligné l’importance cruciale de la maîtrise de la langue pour tout écrivain aspirant à l’excellence. Il a expliqué que « En réalité, nombre de fautes ou de reproches ontologiques adressés à la presse proviennent de la non-maîtrise de la langue. C’est tragique et beaucoup sont trahis par cette non-maîtrise, écrivent des énormités, utilisent des mots qui dépassent leur pensée, et j’en passe à la radio, à la télé, où tout va encore plus vite. »

Le président du comité d’organisation, Fortuné Sossa, s’est dit satisfait de l’enthousiasme suscité par cet événement inaugural et a rappelé les principales leçons à retenir de ces trois jours. « Au cours de ce salon, il y avait des stands, dont notre propre stand, constitué exclusivement d’ouvrages écrits par des journalistes. C’est une première, et bien qu’il n’y ait pas eu une affluence massive, des visiteurs sont venus. Nous allons intensifier la communication pour que la seconde édition soit une véritable célébration du livre du journaliste. Quant aux conférences, nous n’avons pas eu une grande affluence, mais nous avons eu un public de qualité. »

La première édition du Salon du Livre de Journalistes, qui s’est tenue du 8 au 10 mai, marque un moment important dans le paysage médiatique béninois. Cet événement s’inscrit pleinement dans une démarche de valorisation de la créativité littéraire et artistique des journalistes béninois.

Jean De Dieu T. (Coll.)

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