Si elles ont plaidé, à travers plusieurs démarches, pour une relecture du Code électoral en vue des élections apaisées et transparentes en 2026, les leaders religieux réunis au sein du Cadre de concertation des confessions religieuses n’en feront pas davantage. En tout cas, c’est ce à quoi l’on doit s’attendre de la part du Creuset dont une délégation a été reçue en audience, il y a quelques semaines, par le Chef de l’Etat…

« …Nous, on s’arrête là. On ne peut pas imposer au Chef de l’Etat de procéder à la relecture du Code électoral », a laissé entendre Michel Alokpo, membre du Cadre de concertation des confessions religieuses dans un entretien exclusif accordé à votre journal. Des propos défaitistes face à une situation urgente au regard de l’imminence des élections générales de 2026 ? Alors que suite à la rencontre avec le Président de la République au Palais de la Marina, les derniers espoirs reposaient sur le Cadre de concertation des confessions religieuses pour amener le chantre de la Rupture à revoir sa position quant à la relecture du Code électoral, il ne faudra visiblement pas rêver longtemps. Le Cadre de concertation des confessions religieuses semble abandonner déjà la lutte.   Celles-ci ne comptent plus mettre la pression sur qui que ce soit pour une quelconque relecture du Code électoral. Bien que Michel Alokpo admet que « cette relecture du Code électoral…peut nous éviter le chaos en 2026 », il lâche malheureusement que le Cadre n’ira pas loin dans cette démarche. « Laissons le politique gérer selon ce qu’il pense de la relecture du Code électoral…Il est premier magistrat. C’est lui qui détient le pouvoir. Tout le pouvoir lui appartient. Donc, nous ne pouvons pas lui forcer la main… » a-t-il également déclaré. Une posture qui suscite toutefois moult interrogations. En effet, si l’unanimité est faite sur le crucial de la société civile notamment des confessions religieuses dans la préservation de la paix, de la cohésion sociale ou encore de la concorde nationale, il importe de se demander si le Cadre de concertation des confessions religieuses a choisi de laisser le peuple béninois vivre le supposé chaos que la relecture du Code électoral pourrait éviter, selon les dires de Michel Alokpo. Ou doit-on se rendre à l’évidence que ces leaders religieux ont cessé de croire au fait que cette relecture tant souhaitée devienne une réalité. Certes, les voix appelant à la relecture raidissent mais elles n’ont pas abdiqué à l’image du Clergé catholique, de la Plateforme électorale de la société civile ou encore du Cadre de concertation de l’opposition. Doit-on compter toujours sur le Cadre de concertation des confessions religieuses ? Nenni. « Je pense que tout ce qu’il faut pour nous en tant que confessions religieuses, c’est de prier pour que le peuple béninois ait la conscience et de faire un meilleur choix par rapport aux élections qui s’annoncent, que l’argent ne prime pas sur les valeurs éthiques » lance Michel Alokpo. Une voix de moins dans la quête de la relecture du Code électoral.

M.M

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