Dans la soirée du samedi 26 avril 2025, à Classic 2.0, ancien Espace Tchif, l’artiste écrivain Habib Dakpogan a réuni les amoureux des belles Lettres autour du lancement officiel, sur le marché du livre béninois, de sa première pièce de théâtre intitulée ‘’V’’.
C’est le 7ème ouvrage qui s’inscrit au compteur de Habib Dakpogan et qui fait de lui, pour la première fois, un dramaturge. Le ‘’V’’ est un monologue qui, dans une allure théâtralisée affiche une réflexion profonde sur les élections cumulées qui s’approchent en 2026. Les candidats aux élections présidentielles ont-ils de véritables projets de société ? Se préoccupent-ils véritablement du peuple dans la gestion du pouvoir ? Pourquoi ne pas confondre Vote et Vengeance ? Vote et Victoire ? Comment l’acte de vote peut-il être pris au sérieux aussi bien par l’électeur que par l’élu pour propulser le développement ? Ce sont là un ensemble de questionnements qui constituent le cœur même de l’ouvrage soumis à l’appréciation d’un public averti qui y ont trouvé de l’intérêt. Les invités venus nombreux ont pu apprécier quelques séquences de lecture de l’œuvre à l’honneur, mise en bouche par l’équipe de Bardol Migan entrecoupées de quelques morceaux de musique du répertoire de l’auteur-compositeur-chanteur. La discussion conduite par Jasmin Ahossin-Guézo longtemps disparu de la scène littéraire tel Amour Gbovi ; l’Aîné Florent Couao-Zotti, qui a donné sa bénédiction à l’ouvrage. Pour Constantin Amoussou, par ce septième acte, Habib Dakpogan a affiché sa polyvalence en s’intéressant à la scène politique de son pays. Pourtant, les échanges ont révélé la genèse de l’œuvre (entre 2016-2017 : arrivée de la Rupture) et les récurrences thématiques qui traversent la production de Dakpogan : les préoccupations sociopolitiques enrobées d’humour, tel ce citoyen dont le vote met à rudes épreuves les nerfs de la dame du bureau de vote et des mécanismes d’élection en Afrique. « Pourquoi le dramaturge ne veut pas anticiper 2026, lui qui a écrit « le centième discours » ? Parlant du comique, je me demande pourquoi le dramaturge a atténué sa dose, lui qui en possède à foison et en distribuait à loisir dans ses ouvrages antérieurs. Serait-ce dû aux événements crisogènes et belligènes que nous traversons, qui ne font rire personne ? Peut-être que le monologue est bien un dialogue intérieur où Habib Dakpogan (qui vote rarement) épluche la tragédie politique à lui-même sans vouloir qu’on l’entende ! Moi, j’ai lu l’ouvrage dès le jour de sa parution. A vous maintenant d’aller chercher, en attendant la mise en scène, votre exemplaire chez votre libraire. Victoire à V sur les planches et toutes mes félicitations au dramaturge ! » mentionne l’écrivain Daté Atavito Barnabé Akayi.
MM