Dans le cadre du Projet “Médias pour une société civile renforcée“ (MéSoCIR), financé par l’Union européenne, Ekôlab initie des séances d’éducation aux médias à l’endroit des apprenants des établissements scolaires sur tout le territoire national. Après le collège privé Le Siracide à Cotonou et le Lycée Béhanzin de Porto-Novo, c’était au tour des apprenants du Collège l’Océan sis à la Haie Vive de Cotonou d’accueillir la team d’Ekôlab du 22 au 25 avril 2025…
Renforcer les capacités des apprenants dans l’optique de les amener à avoir une lecture critique et distanciée du contenu des médias. Tel est le but visé à travers ces séances d’éducation aux médias. Une pratique citoyenne qui devrait permettre aux élèves non seulement de développer un esprit critique face aux fake news et la désinformation mais également de s’exprimer librement de produire soi-même de l’information. Outre l’initiation aux langages et aux formes médiatiques, il s’agira d’expliquer le métier du journaliste aux adolescents et jeunes des lycées et collègues. Toute chose qui devra permettre de lutte contre la propagation des fausses informations. Ainsi, quatre (04) jours durant, une vingtaine d’élèves du Collège l’Océan a été sensibilisés sur la nécessité d’adopter une attitude critique face aux informations diffusées sur Internet et les réseaux sociaux. A travers des exposés théoriques et des exercices pratiques, ces élèves sont outillés sur les éléments d’analyse des contenus douteux et de vérification des sources.
A en croire Rachida Houssou, directrice exécutive d’Ekôlab, environ 400 élèves sont ciblés dans neuf départements pour bénéficier desdites séances d’éducation aux médias. Une activité qui s’étend sur les trois prochaines années. “…l’objectif c’est vraiment de développer au sein des élèves, l’esprit critique quand ils sont face à la désinformation parce que les fake news, la désinformation, ça nous envahit…Les enfants sont très réactifs, sont très intéressés par cette thématique parce qu’on leur montre l’impact des fake news sur la vie de tous les jours. Ça peut détruire des vies. C’est une grosse menace. Donc il faut en prendre conscience“ a-t-elle déclaré. Et de préciser qu’il est surtout question de leur montrer comment fonctionnent les médias, “comment l’information est produite, d’où ça vient et comment ça peut être une désinformation, une manipulation“. «On leur a montré aussi c’est quoi une source, avec des images, des vidéos, où tout est expliqué de façon illustrée pour qu’ils retiennent l’essentiel…ne pas partager des informations sur lesquelles on a des doutes. Ça a été un point fondamental qu’on a partagé avec eux » a-t-elle poursuivi. Des témoignages des élèves, il ressort qu’ils sont désormais aguerris pour non seulement détecter les fausses informations mais surtout contribution à la lutte contre la propagation des fake news. Lesdites séances qui se poursuivront dans d’autres établissements scolaires permettront aux cibles d’exercer leur citoyenneté dans une société de l’information et de la communication afin d’être des « cyber-citoyens » actifs, éclairés et responsables de demain.
A.B
