La grande famille des arts est en deuil. Le rythme « alokpè » a perdu l’un de ses plus valeureux gardiens. Somadjè Gbesso, chanteur et percussionniste de talent est retourné auprès des ancêtres.

À Mougnon, sa terre d’ancrage dans le département du Zou, comme partout au Bénin où son art a semé la joie, l’émotion est immense. Le Ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts s’associe à la douleur des siens et adresse à sa famille, à ses disciples et à toute la communauté artistique ses sincères condoléances. Gbesso n’était pas qu’un musicien. Il était une force dont la parole passait par le cuir tendu des tambours et le souffle vibrant du rythme. Son art transcendait la scène : il animait les veillées, les places publiques et les cérémonies privées. Plus de trente albums ont offert au public la marque de sa musique, l’identité de son rythme mais surtout les récits qui tissent la trame de ses morceaux. Autant de traces, d’empreintes laissées au public et à la postérité. Et lorsqu’il fut consacré à CONAVAB en 1999, ce fut l’hommage d’un peuple à l’un de ses plus brillants ambassadeurs. Le roi est parti mais sa légende veille. Gbesso vit encore, dans chaque battement du rythme « alokpè ».

MM

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