Elle est directrice de ‘’La librairie du Futur’’, une maison spécialisée dans la vente des livres pour enfants et adultes basée à Lomé au Togo. Elle, c’est bien entendu Yawavi Vanessa Mbouke. Elle est à sa deuxième participation au festival du livre béninois de jeunesse ‘’Felibej’’ initié par l’écrivaine Béatrice Lalinon Gbado, responsable de l’association ‘’Sélibej’’. Elle confie ses impressions à travers cet entretien exclusivement accordé à Matin Libre, samedi 05 avril 2025 au Chant d’oiseau à Cotonou, lieu qui accueille la 26ème édition du festival.
Matin Libre : Vous avez quitté la République sœur, le Togo, pour venir prendre part à cette manifestation grandiose qui célèbre le livre de la jeunesse ici au Bénin. Quelle est déjà la motivation qui vous a amené sur ces lieux ?
Yawavi Vanessa Mbouke : Le livre ! (Dit-elle avec un souffle dégagé et le visage rayonnant d’enthousiasme et de satisfaction). Et surtout le livre jeunesse. L’édition dernière j’étais là. Et j’ai trouvé que ce sont des choses qu’on doit faire quand on veut que les enfants s’imprègnent de la lecture. Il va falloir qu’il y ait des activités de ce genre. Et chaque fois, Ruisseau d’Afrique le fait et nous ne pouvons que le féliciter en adhérant à la vision et en participant activement pour que le projet perdure.
Mais il y a une panoplie de livres auxquels vous pourriez vous intéresser, mais pourquoi c’est surtout à la littérature de jeunesse que vous vous intéressez ?
Personnellement je pense que la littérature jeunesse, c’est la base en fait. Quand les enfants s’intéressent à la lecture dès leur bas âge, c’est normal que quand ils grandissent qu’ils s’y intéressent davantage. Donc c’est pour ça qu’on s’y intéresse avec tout ce qu’il y a comme réseaux sociaux de nos jours et il va falloir qu’on les équipe pour qu’eux-mêmes puissent faire le discernement entre tout ce qu’il y a.
Vous êtes à votre deuxième participation pour ne pas dire à votre deuxième édition. En termes de bilan que peut-on retenir ?
Beaucoup d’amélioration par rapport à la première édition où j’étais présente. On note aussi plus d’engouement. Cela signifie que l’équipe du festival a fait un bon boulot et a tenu compte aussi de nos opinions par rapport aux éditions précédentes.
Des recommandations à l’endroit des enfants qui aiment les livres de jeunesse et en même temps à l’endroit des organisateurs ?
A l’endroit des organisateurs, je ne peux que leur dire bravo. Parce que franchement les livres et le domaine du livre, malheureusement ce n’est pas facile. Donc je leur dis bravo tout en les exhortant à poursuivre sur la même lancée. C’est un défi que nous devons relever et c’est ce que nous pouvons laisser comme héritage à nos enfants. Je ne peux donc que leur dire courage puisque ce n’est pas donné d’avance. Par rapport aux enfants, je tiens à leur dire que la lecture c’est la base. Qu’ils ne prennent pas la lecture seulement comme un truc pédagogique, mais que ça soit leur loisir de tous les jours et c’est comme ça qu’ils peuvent y arriver.
‘’La librairie du Futur’’ existe depuis combien de temps ?
‘’La librairie du futur’’ existe officiellement depuis 2023. Mais officieusement c’est depuis Juin 2020.
Alors avec toutes les expériences capitalisées ici sur ce festival comment comptez-vous l’implémenter chez vous à Lomé au Togo ?
Déjà personnellement, tout ce qui a trait au livre et aux activités du livre, je deviens comme un enfant. J’ai rencontré plein de personnes et d’autres livres et je rentre avec toutes cette richesse déjà pour diversifier à la librairie.
Nous venons de faire le tour d’horizon, avez-vous un message particulier ?
J’ai un message particulier aux parents. Parce que c’est vrai, nous sommes parents et de nos jours, nous n’avons pas le temps. Mais tous les sacrifices que nous faisons ne serviront à rien si nous ne sommes pas capables de pousser nos enfants à devenir de bonnes personnes. Je sais que ce n’est pas facile, mais qu’il y ait un suivi. C’est très important. Il faut que les enfants copient les bonnes habitudes chez nous les parents. Quand, à la maison ce n’est que le téléphone que les parents tiennent en main à longueur de temps souffrez que les enfants aussi cherchent à tenir de téléphone en main durant toutes les journées. Mais si de temps en temps les parents prennent les livres les enfants vont également chercher à les imiter et c’est comme ça qu’ils pourront être formés. Et donc voilà le message que je compte passer aux parents.
Réalisé par Teddy GANDIGBE