L’Agence nationale pour l’emploi (Anpe), en partenariat avec la Plateforme nationale des organisations de volontariat et d’échanges de jeunes (Pnovej), a célébré, mercredi 26 mars à Ouèdo, la première édition de la Journée des volontaires de la Cedeao. Ce rendez-vous, qui coïncide avec la commémoration du cinquantenaire de la Cedeao, a rassemblé un grand nombre de participants au Centre de formation aux métiers de l’animation (Cefoma) de la fédération Léo Lagrange Bénin. 

La célébration de cette journée fait suite à l’une des recommandations formulées lors du 6ᵉ forum des agences nationales de volontariat de l’espace Cedeao, tenu à Cotonou du 26 au 29 mai 2024. Elle vise, selon Bansopa Linda Daraté, représentante du représentant résident de la Cedeao au Bénin, à « reconnaître et valoriser les volontaires qui sont au service du développement de l’Afrique de l’Ouest et à faire la promotion du volontariat en Afrique de l’Ouest, en particulier au Bénin».

Cette première célébration, selon Hortense Adjibodé, cheffe d’antenne Anpe/Atlantique 2, est une occasion de rendre hommage aux volontaires de la Cedeao pour leur contribution au développement économique et social de la région. Pour elle, ces derniers jouent un rôle crucial dans la construction de la communauté.

L’importance du volontariat 

Le thème de cette édition, « Célébration des 50 ans de la Cedeao : construire un volontariat durable pour un avenir prospère en Afrique de l’Ouest », met en avant le rôle essentiel des jeunes qui consacrent leur énergie, leur passion et leurs compétences au service des communautés. Evelyne Ouensavi, représentante de la Pnovej, a rappelé que « les volontaires jouent un rôle clé dans la transformation de nos sociétés à travers des actions concrètes sur le terrain ».

Grâce à leur engagement, les jeunes volontaires soutiennent les gouvernants dans des domaines tels que la reconstruction nationale, la paix, le développement et la croissance économique. C’est pourquoi Evelyne Ouensavi plaide pour « la mise en place de stratégies visant à pérenniser et renforcer le volontariat afin de permettre aux volontaires de jouer pleinement leur rôle ».

Pour Hortense Adjibodé, le volontariat ne se limite pas à une simple action bénévole. « C’est un acte de citoyenneté active, une expression de solidarité et un investissement dans le capital humain de notre région », a-t-elle déclaré. Céphise Béo Aguiar, représentant du directeur de l’Anpe Urbain Amègbédji, a souligné que « dans notre contexte régional, le volontariat peut être une réponse éloquente au chômage des jeunes, à l’extrémisme violent radical, à l’immigration clandestine et à toutes les formes d’exclusion ».

Des défis à relever 

Alors que la Cedeao célèbre ses 50 ans, le bilan du volontariat est positif, mais des défis restent à relever. Selon Hortense Adjibodé, « chaque volontaire doit redoubler d’efforts pour renforcer l’intégration régionale, promouvoir le développement durable, lutter contre la pauvreté, l’insécurité, les changements climatiques ainsi que les inégalités ». Elle estime que cette célébration du cinquantenaire est une opportunité unique de repenser et de renforcer le volontariat en Afrique de l’Ouest en le positionnant comme un levier essentiel pour un avenir prospère.

Le volontariat, un tremplin vers l’insertion professionnelle 

Un volontariat durable peut également jouer un rôle clé dans l’insertion professionnelle des jeunes. En effet, il leur permet de développer des compétences, d’acquérir de l’expérience et de construire un réseau, assure Hortense Adjibodé. Le témoignage de Bella Orou, ancienne volontaire devenue directrice exécutive d’une Ong illustre bien cette idée.

« Le volontariat m’a appris à servir avant de diriger, à apprendre avant d’enseigner. Il m’a ouvert des portes et a construit un réseau pour moi », a-t-elle confié avant de faire savoir que le volontariat est « une école de leadership et de résilience ». Adébissi Huguette Oké a également témoigné que le volontariat, qu’elle a débuté en 2017, lui a permis de développer des compétences essentielles pour son évolution professionnelle.

Ces témoignages renforcent la conviction de Céphise Béo Aguiar, qui affirme que « le volontariat reste une initiative très éloquente ». Selon lui, « le volontariat demeure un pont de dialogue, de tolérance et de construction de la paix et du vivre-ensemble au sein et entre des peuples et des communautés, en même temps qu’il est une contribution à l’insertion socioprofessionnelle».

Dans ce cadre, l’Anpe joue un rôle clé en accompagnant et en promouvant des programmes innovants de volontariat et de développement national. Elle assure également la participation de demandeurs d’emploi aux programmes internationaux de volontariat. De même, elle s’est lancée dans un processus préparatoire pour développer un programme national de volontariat en vue de guider les activités de volontariat, faciliter la cohérence, la coordination et exploiter efficacement le potentiel du volontariat.

À l’occasion de cette journée, trois présentations ont été faites. L’une sur l’Ong Léo Lagrange, la deuxième sur les services de l’Anpe et la troisième sur le programme des volontaires de la Cedeao.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici