Sous l’impulsion de l’Autorité de régulation du secteur de la santé (Ars), l’écosystème sanitaire du Bénin dispose depuis le 30 septembre 2024, de canevas validés des référentiels métier et compétences et ceux de prise en charge. Tel que prévu, il devrait s’en suivre l’élaboration des avant-projets de référentiels. En vue de l’atteinte de cet objectif dans les meilleurs délais, l’option a été prise d’amplifier le rythme de production.
L’élaboration des référentiels de qualité et de sécurité pour le secteur de la santé est l’une des attributions liées à la fonction de régulation de l’Ars qui dans cette veine, a ipso facto compétence pour veiller au respect des pratiques médicales et paramédicales validées. S’appropriant cette prérogative dont la mise en œuvre est déterminante pour la réalisation de la mission qui lui est confiée, l’Institution de régulation dans une visée de co-construction a, depuis un an, réussi à rallier autour d’elle, les Sociétés savantes, les écoles de formation aux métiers de la santé, les Conseils nationaux, l’Académie nationale des sciences, arts et lettres du Bénin (Ansalb). Cette stratégie de production a l’avantage d’assurer aux documents qui seront proposés, pertinence, acceptabilité et efficacité.
Pour ce faire, l’opportunité d’un atelier a donc emporté l’adhésion pour relancer les parties prenantes. Changeant ainsi de fusil d’épaule, l’Ars, en collaboration avec le Conseil national des soins de santé primaires (Cnssp) et le Conseil national de la médecine hospitalière (Cnmh) a, avec l’appui de l’Agence nationale de protection sociale (Anps), convié à nouveau les Sociétés savantes, les écoles et instituts de formation médicale et paramédicale, le jeudi 20 mars 2024 à l’hôtel Azalaï à Cotonou.
Faudrait-il le préciser, les référentiels ont pour principale fonction d’améliorer la qualité des soins, d’assurer la cohérence des pratiques cliniques, de favoriser l’efficacité des traitements et de réduire les variations non justifiées dans la prise en charge des patients. En outre, pour veiller à la réalisation du droit à la santé pour tous, l’Ars a développé une démarche qui s’appuie sur trois dispositifs. Celui qui retient l’attention ici est le dispositif pour l’accréditation des professionnels de santé. Il se concentre sur l’évaluation des pratiques médicales dont les référentiels sont l’outil essentiel de la réalisation.
Conscient de tous ces enjeux, le Président de l’Ars, Dr Lucien Dossou-Gbété, alors qu’il procédait à l’ouverture des travaux de l’atelier de relance du processus d’élaboration des référentiels, s’est voulu très précis sur les objectifs. De ces propos, on peut retenir, deux points essentiels. Le premier est de finaliser l’élaboration des référentiels métier et compétences ainsi que la liste priorisée des référentiels de prise en charge. Quant au deuxième, il consiste dans l’entreprise de l’élaboration de quelques autres projets de référentiels de prise en charge.
Cyrience Fifonsi KOUGNANDE
