l’Institut de recherche pour le développement (Ird) a organisé ce mardi, 18 mars 2025 au CNHU-HKM à Cotonou, la Journée franco-béninoise interdisciplinaire sur la santé des femmes. La présente rencontre scientifique de haut niveau est initiée avec le concours du Laboratoire d’épidémiologie des maladies chroniques et neurologiques (Lemacen), de la Faculté des sciences de la santé de l’Université d’Abomey-Calavi et de l’Institut interdisciplinaire Santé des femmes de l’Université Paris Cité en France.
Experts, chercheurs et professionnels de la santé ont été mobilisés autour des questions liées à la santé des femmes. Ceci, dans le cadre de la Journée franco-béninoise interdisciplinaire sur la santé des femmes, co-organisée par l’Ird, le Laboratoire d’épidémiologie des maladies chroniques et neurologiques (Lemacen), la Faculté des sciences de la santé de l’Université d’Abomey-Calavi et l’Institut interdisciplinaire Santé des femmes de l’Université Paris Cité en France. L’auditorium du Centre de prise en charge médicale intégrée du nourrisson et de la femme enceinte atteints du drépanocytose (Cpmi-Nfed) du CNHU-HKM a servi de cadre aux travaux de réflexion. Dans son intervention, la Représentante par intérim de l’Ird au Bénin, Dr Clémence Chantz a retracé la genèse de l’initiative avant de préciser que la présente rencontre permettra de booster les recherches sur la santé des femmes tout en renforçant la cohésion à travers un partage de connaissances et expériences. Prenant la parole, Prof Catherine Deneux et Prof Vassilis Tsatsaris, respectivement directive et directeur de l’Institut interdisciplinaire Santé des femmes (IISF), ont rappelé les démarches entreprises dans le cadre de l’organisation de la présente journée scientifique. A en croire Catherine Deneux, bien que la santé de la femme soit un fait déterminant de la santé de la famille, très peu de travaux de travaux de recherche sont orientés vers la santé de la femme. Et de préciser que malgré les efforts consentis au niveau mondial, des défis liés à la santé de la femme demeurent préoccupants, selon les données statistiques. Toute chose qui justifie l’engagement de l’IISF à promouvoir la recherche interdisciplinaire et les soins pour la femme.
Pour le directeur du Lemacen, Prof Dieudonné Gnonlonfoun, l’initiative se veut un évènement placé sous le signe de la collaboration scientifique et de l’engagement en faveur de la santé des femmes. Et de souligner qu’elle reste en phase avec la vision du Lemacen, celle d’approfondir la compréhension des pathologies chroniques qui affectent les sociétés. Il est donc question, selon ses dires, de mener des réflexions sur la santé des femmes en insistant sur l’intégration d’une approche pluridisciplinaire et innovante.
Un engagement commun en faveur de la santé des femmes…
Faut-il le souligner, au cours des travaux, les participants harmoniseront leurs connaissances et expériences autour des perspectives et défis actuels des cancers féminins au Bénin; les conséquences des menstruations, ménopause et vieillissement sur la santé des femmes; la santé maternelle ainsi que l’impact des violences basées sur le genre sur la santé des femmes. A en croire le représentant de l’Ambassadeur de la France au Bénin, Guillaume Da, la tenue de la Journée franco-béninoise témoigne de la vitalité de la coopération entre les deux pays et l’engagement commun pour les enjeux essentiels dont la santé de la femme qui, selon ses propos, reste un enjeu de développement. Les défis majeurs persistent et cela nécessite une action collective et une approche interdisciplinaire, argue-t-il. Il s’est, par ailleurs dit convaincu que la présente assise permettra de partager les bonnes pratiques et d’envisager de nouvelles perspectives. Procédant à l’ouverture des travaux, le Doyen de la Faculté des sciences de la santé de l’Université d’Abomey-Calavi, Prof Josué Avakoudjo s’est réjoui de la tenue effective de la rencontre scientifique de haut niveau sur un thème d’importance capitale qu’est la santé des femmes. Cela témoigne d’une coopération exemplaire entre le Bénin et la France, a-t-il laissé entendre avant de préciser que l’initiative vient enrichir les réflexions menées ou en cours dans le cadre de la Journée internationale des droits de la femme. S’il admet que la santé maternelle reste un véritable défi pour les systèmes sanitaires en Afrique, il a évoqué la nécessité d’une amélioration de la pratique clinique. De pertinentes recommandations sont attendues à l’issue des travaux en vue d’une amélioration de la santé de la femme.
A.B