Le procès de l’affaire Dangnivo a débuté le 11 mars 2025 au tribunal de Cotonou, cinq ans après la réouverture de cette affaire. Les accusés, Codjo Cossi Alofa et Donatien Amoussou, sont jugés pour des accusations d’assassinat et de complicité d’assassinat concernant Urbain Pierre Dangnivo, un cadre du ministère des Finances disparu en août 2010. Codjo Cossi Alofa, initialement reconnu coupable en 2015, avait ensuite rétracté ses aveux en affirmant avoir été manipulé par des officiers de police.
Donatien Amoussou a, quant à lui, toujours nié les accusations à son encontre. Si le tribunal a décidé de renvoyer l’affaire en 2018 pour complément d’enquête, le dossier est sept ans après, enfin prêt pour être examiné. Au début du procès au Tribunal de Cotonou, Codjo Alofa a déclaré ne pas connaître Dangnivo, tout en racontant son arrestation suite à une tentative de vol de moto. Il a affirmé qu’il avait été contraint par des officiers de police à endosser la responsabilité de l’assassinat en échange d’une promesse de protection et d’argent. De son côté, Donatien Amoussou, son coaccusé, a expliqué comment il avait été impliqué dans l’affaire sans le savoir, affirmant à son tour qu’il avait été manipulé par des officiers de sécurité présidentielle. Les témoignages des deux accusés ont soulevé des questions quant à leur implication réelle dans la disparition de Dangnivo. Le procès s’est déroulé avec des suspensions et des reprises, alors que les avocats préparent leurs plaidoiries pour obtenir justice. L’audience est suspendue à 17 heures et reprend ce jour.
J.G