La plateforme d’affaires des décideurs et hauts dirigeants du secteur numérique en Afrique organise à Cotonou, les 24 et 25 juin 2025, la 5e édition du Cyber Africa Forum (CAF). A 4 mois de l’événement, une conférence de presse a réuni hier, mercredi 26 février 2025 à Cotonou, les hommes des médias et les institutions impliquées dans l’organisation de ce grand rendez-vous autour des enjeux du secteur du numérique.

« Transformation numérique en Afrique, quels leviers pour accélérer la dynamique ? » C’est autour de ce thème que se sont tenus les échanges. Le panel était constitué du Commissaire général de Cyber Africa Forum (CAF), Franck Kié, le représentant du Ministère de l’Économie et des Finances, Ariel Sacramento, le Directeur général du Centre national d’investigations numériques (Cnin), Ouanilo Mèdégan Fagla, la cheffe de mission résidente de la Boad, Sandra Amicha. Pour Franck Kié, Commissaire général du CAF, la rencontre de Cotonou se veut la plus grande jamais organisée. Il s’agira de mettre à l’agenda les problématiques de cybersécurité en Afrique, rassembler les acteurs du numérique, stimuler les investissements et favoriser le dialogue entre acteurs publics et privés. A l’entendre, il y a une raison derrière le choix de Cotonou pour abriter la 5e édition du CAF. La stabilité du Bénin, la vision de l’Etat béninois qui, depuis une dizaine d’années, fait de la transformation numérique une priorité nationale, son implication dans le développement de la cybersécurité, des initiatives comme Sèmè City, hub d’innovation technologique, la création de l’Agence des systèmes d’information et du numérique (Asin), etc. ont motivé le choix du Bénin, après les 4 premières éditions tenues en Côte d’Ivoire. Plus de 1000 participants sont attendus les 24 et 25 juin à Cotonou, une dizaine de ministres panafricains, une cinquantaine de partenaires publics et privés. Il y aura des panels de haut niveau, des tables rondes, des rencontres B2B et ateliers stratégiques qui aboutiront à des signatures d’accords de partenariats.

Partenaire du CAF, la représentante de la Banque ouest-africaine de développement (Boad), Sandra Amicha a laissé entendre que les banques sont des financeurs de solutions. A ce titre, la Boad a adopté une stratégie sectorielle dans ce domaine, et qui vise à contribuer à mettre en place un secteur numérique qui répond à tous les enjeux aujourd’hui de la sous-région. Des financements existent donc au profit des Etats avec pour objectif de lever les contraintes et développer tout ce qui est activité numérique.

Pour Ouanilo Mèdégan Fagla, le Dg/Cnin, accueillir le CAF au Bénin est réellement une opportunité pour mettre en évidence tout ce qui se fait de bien au Bénin, mais également dans toute la sous-région. « Ce que nous voulons démontrer en tant qu’expertise, montrer que nous avons des ressources humaines performantes, dynamiques, que nous avons des entreprises de services numériques, des entreprises de services de sécurité numérique qui commencent à être des entreprises de référence. En matière de résultats enregistrés par le Cnin dans la lutte contre la cybercriminalité, Ouanilo Mèdégan Fagla a souligné la coopération, l’adhésion aux conventions d’entraide à la lutte contre la cybercriminalité, des liens avec des pays francophones, identifier les bonnes personnes avec lesquelles on peut faire des coopérations à long terme.

Représentant le Ministère des finances, Ariel Sacramento a laissé entendre qu’en matière de digitalisation il y a eu un gros effort au cours des dernières années. A ses dires, la Direction Générale des Impôts, la Direction Générale du Trésor Public ont dématérialisé un nombre record de services pour permettre aux citoyens ou aux petites entreprises d’être beaucoup plus productives et aux citoyens de ne pas perdre du temps dans les procédures administratives. D’un autre côté, le ministère des Finances étant un secteur transverse, il y a des initiatives dans presque tous les secteurs qui sont aussi soutenues, soit financièrement voire techniquement par le ministère des Finances. La Direction des Systèmes d’Information du ministère des Finances, au fil des années, est devenue une des DSI les plus performantes de l’administration, a-t-il souligné.

Bertrand HOUANHO

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