Le samedi 21 février 2025 les amateurs d’art de Cotonou et environ ont eu droit au vernissage de l’exposition du photographe béninois Kolawolé Atcho. Cette exposition, série photographique, interroge la perception du visible et de l’invisible, mettant en lumière des aspects souvent négligés de notre conscience. Comme l’indique le nom de l’exposition « Nùdida », selon Kolawolé Atcho; désigne un ensemble de produits consacrés, qui permettent de décréter des effets dans le monde spirituel et d’obtenir les résultats dans le monde physique. L’artiste, à travers ses toiles, invite le public à une introspection profonde, révélant des dimensions cachées de la réalité quotidienne. Son approche artistique unique combine une maîtrise technique avec une sensibilité aiguë aux détails subtils de la vie.

Le vernissage s’est tenu au Loft cré@LAB, situé au 4ᵉ étage de l’immeuble Ecohau, dans le quartier Sainte-Rita de Cotonou. Ce lieu, reconnu pour son engagement envers la promotion de l’art contemporain, offre un cadre idéal pour les œuvres immersives de Kolawolé Atcho. Les visiteurs sont invités à découvrir cette exposition du 21 février au 25 avril 2025, tous les jours, et à plonger dans l’univers captivant de « Nùdida ».

En vernissant « Nùdida », Kolawolé Atcho confirme sa place parmi les artistes contemporains les plus influents du Bénin. Son travail, qui remet en question les perceptions habituelles, offre une nouvelle perspective sur la réalité et incite chacun à voir au-delà des apparences. Cette exposition est une occasion incontournable pour les amateurs d’art et le grand public de redécouvrir le monde sous un nouvel éclairage.

Rappelons que Kolawolé Atcho est artiste visuel autodidacte avec une pratique hybride dont le travail explore les notions de mémoire, d’identité et de transmission à travers une pratique artistique hybride. Au cœur de sa démarche, Kolawolé Atcho utilise le raphia, matériau profondément ancré dans la tradition béninoise, occupant une place centrale. Utilisé par les zangbeto, kokoussi, gambada et autres figures du vodun. Ce fil devient pour lui un vecteur de connexion entre les cultures. Il l’emploie pour tisser sur ses photographies des motifs issus des civilisations variées allant des adinkra aux berbères en passant par les égyptiens, les vikings et les aztèques. A travers ce dialogue entre matériaux ancestraux et symboles universels, il continue son travail en questionnant toujours les constructions identitaires, la transmission des savoirs et la survivance des traditions.

Fayçal DRAMANE

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