( De 110 000  F Cfa à 50 000 F Cfa ; de 45 000 F Cfa à 20 000 F Cfa )

Au Bénin, le prix de cession des sacs de l’oignon font des heureux. Grossistes, détaillants, consommateurs se réjouissent même si la disponibilité du légume n’est pas ce qu’ils auraient aimé. Matin Libre a fait le constat à Dantokpa.

Marché de vente de l’oignon dans la matinée de ce mercredi 22 janvier 2025. De l’oignon rouge à celui blanc, petit ou gros, le légume s’impose en ces lieux. Dans des sacs en toile de  jute, des plastiques,  des paniers, il y est entassé.

Les acheteurs, les femmes en grande majorité, y vont chacun de son goût. Les vendeurs, la plupart des nigériens, font leur business dans la sérénité.

Au milieu de longs camions chargés de sacs d’oignon en provenance du Nigéria,  les prix de cession vont objet de débat. Devant ces camions, des fils d’attente. Qui pour prendre le ou des sacs entiers ; d’autres pour se le partager.

Ici, toute une chaîne s’observe autour de l’oignon. Une fois que le camion transportant les sacs d’oignon s’immobilise, des individus sont commis pour le déchargement des sacs d’oignon vers des grossistes désireux. Ce qu’ils font avec un entrain mêlé d’agressivité. La tête ou le cou sont mis à profit dans l’exercice. Dans la chaîne, des démarcheurs ne sont pas exclus. Eux dont le rôle est de faire preuve d’ingéniosité pour trouver les clients.

Des conducteurs de poussepousse jouent aussi leur partition dans cette affaire. Avec leur appareil, ils transportent des sacs d’oignon de bonnes dames notamment vers le parc ou tout lieu qui leur est indiqué. Chacun de ses commis fait son travail moyennant un forfait.

L’oignon dans ses beaux jours

A Mahoulé, l’allégeance est d’abord faite au chef de terre du marché de vente de l’oignon session Niger. Abdoul-Kadre Issa est son nom. Basé au Bénin depuis 42 ans, le sexagénaire tient bon les commandes.

 A l’entendre, le marché de vente de l’oignon par ces temps est tout sauf stressant. Justifiant la baisse du prix de vente de l’oignon,  alors qu’en décembre, il était à la hausse, l’homme explique : « le prix a beaucoup baissé parce que maintenant, c’est la saison des oignons ».

Selon ses propos, le prix sera davantage bas puisque pour l’instant, c’est l’oignon du Nigéria qui dessert le marché. « Si le Niger commence aussi par commercialiser, ça va baisser plus que ça encore », fait-il savoir. Concluant qu’il y a de beaux jours qui attendent les consommateurs.

En effet, actuellement, le grand sac est à 50 000 F Cfa parfois 45 000 F Cfa. Alors qu’il était cédé à 100 000  F Cfa voire 110 000 F Cfa. Le petit sac (filet) était à 42 000 F Cfa mais présentement, il coûte 20 000 F Cfa,  confie Abdoul-Kadre Issa.

De quoi attirer la clientèle

Maman Larissa a quitté Pahou ( à près de 30 km de Cotonou ) dans le département de l’Atlantique pour se procurer de l’oignon. Revendeuse,  elle se réjouit du coût actuel des sacs. Il avait, à l’entendre, atteint un pic. Si bien qu’en revendant,  elle ne se faisait pas assez de gain. Contrairement aux réalités actuelles, où le bénéfice « n’est pas négligeable », affirme-t-elle.

De son côté, Philomène Houngniagbo  a quitté Sakété ( à une soixantaine km de Cotonou ) dans le département du Plateau pour acheter deux grands sacs d’oignon. Philomène Houngniagbo est aussi revendeuse du condiment. « J’ai mon marché d’écoulement. Je viens ici pour m’approvisionner », fait-elle savoir. Elle confirme les prix évoqués par le responsable Abdoul-Kadre Issa. Le petit sac, va-t-elle, préciser toutefois, a même été vendu à 15 000 F Cfa, il y a quelques jours. Même si hier mercredi, le même sac était vendu à 22 000 F Cfa. Mardi 21 janvier 2025, Issa Abdoulaye a vendu 60 sacs d’oignon. Le lendemain, les chiffres ne sont pas rassurants à cause des coûts.

En effet, le constat est que le marché de vente de l’oignon à Mahoulé est dynamique. Notamment avec les acheminements qui ne sont pas fréquents. Ce qui entraîne la fluctuation des prix des sacs.

Cet état de chose angoisse démarcheurs, chargeurs et conducteurs de poussepousse.  Aux dires de  A. Aubin, plus le produit est disponible plus, ils sont sollicités et s’en mettent plein la poche. Roger son alter ego, pour sa part, s’inquiète plutôt de la délocalisation du marché.

Mais l’un dans l’autre, la baisse des prix de vente de l’oignon est célébrée.

Cyrience Fifonsi KOUGNANDE

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