(La seule manière de mettre fin à ce débat)

Il faut arrêter ça et tout de suite. Si les garanties données par le chef de l’Etat, à travers la loi N°2019-40 du 07 novembre 2019 portant révision de la loi N°90-32 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin, en son article 42 nouveau : Le président de la République est élu au suffrage universel direct, pour un mandat de 5 ans, renouvelable une seule fois.

En aucun cas nul ne peut, de sa vie, exercer plus de 2 mandats de Président de la République ; et en son article 2 : La présente loi constitutionnelle portant révision de la Constitution, n’établit pas une nouvelle Constitution, n’ont pas suffi, si les nombreuses déclarations de Patrice Talon sur le sujet n’ont pas suffi à ranger ce débat sur un éventuel 3e mandat, la Criet devrait prendre le relai et se mettre aux trousses de ceux qui appellent le chef de l’Etat à faire un 3e mandat. Cela est déjà arrivé au Niger en 2018. Des partisans du Président Issoufou Mahamadou ont été poursuivis pour avoir appelé Issoufou Mahamadou à briguer un 3e mandat. Ils ont été inculpés pour avoir fait des propositions non agréées, former un complot pour détruire ou changer le régime constitutionnel. Mohamed Bazoum, alors président du parti au pouvoir au Niger, avait déclaré : « Un troisième mandat au Niger signifie un coup d’Etat. Nous sommes un parti qui a comme ambition de stabiliser le pays pour progresser ». Et dès que la justice nigérienne est entrée dans le jeu, le débat sur un éventuel 3e mandat au Niger a été clos.

Au Bénin, l’ancienne ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Fatouma Amadou Djibril avait aussi appelé à un 3e mandat du Président Boni Yayi. Saisie, la Cour constitutionnelle de Théodore Holo avait rendu une décision en août 2014 dans laquelle elle déclare que Fatouma Amadou Djibril a violé la Constitution.

C’est ce qu’il faut actuellement au Bénin de Patrice Talon. Car ceux qui appellent le chef de l’Etat à briguer un 3e mandat remettent en cause l’ordre constitutionnel. Ils appellent à un coup d’Etat constitutionnel. Ils devraient en courir la même peine que ceux qui sont en prison pour « tentative de coup d’Etat » ou « complot contre la sûreté de l’Etat ». Persister à demander à Patrice Talon de rester au pouvoir au-delà de la limite constitutionnelle peut être source de trouble à l’ordre public. Et si pour cela, la Criet enclenche des poursuites contre d’autres, elle doit pouvoir le faire aussi contre ceux qui, dans le camp présidentiel, nourrissent le rêve d’un 3e mandat. Ce faisant, ce sera la fin du débat une fois pour toute. Le chef de l’Etat ou le porte-parole du gouvernement ne perdront plus leur temps à, chaque fois, rassurer les Béninois sur le fait qu’il n’aura pas un 3e mandat. Les actes suffiront pour convaincre les uns et les autres et pour dissuader tous ceux qui se lancent dans cette besogne juste pour se faire bien voir.

B.H

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