Oublions l’Aes, oublions la Cedeao, oublions les guéguerres nées de la fermeture des frontières par le Bénin après le putsch du Général de brigade Abdourahamane Tiani, laissons de côté les accusations de bases militaires françaises où seraient entrainés des terroristes au Bénin et faisons front commun contre le terrorisme qui frappe le Bénin, le Niger et le Burkina-Faso.

Cette réalité est tellement évidente. Et c’est la conclusion à laquelle est aussi arrivée l’armée béninoise à la suite de l’attaque du Point triple dans le Nord qui a coûté la vie à une trentaine d’officiers, selon Rfi. En effet, à la suite d’une réunion tenue, lundi 13 janvier 2025, les responsables de l’armée dépêchés sur la position attaquée sont arrivés à la conclusion que, l’une des faiblesses du dispositif actuellement déployé dans la zone réside dans l’absence de coopération militaire entre le Bénin, le Burkina Faso et le Niger en raison du climat de méfiance actuel entre Cotonou d’un côté, Ouagadougou et Niamey de l’autre, rapporte le média français Rfi. Si les responsables militaires arrivent à cette conclusion, d’ailleurs évidente pour tout observateur, malgré les relations difficiles entre le Bénin et le Niger d’une part, le Bénin et le Burkina-Faso, d’autre part, c’est dire qu’il faille dans l’urgence définir les modalités d’une telle coopération et l’acter au plus tôt.

Car, même si les autorités béninoises ne communiquent pas assez sur leur intention dans ce sens, on sait par contre qu’à chaque accusation d’une base militaire française au Bénin, venant des voisins de l’Aes, une invite leur adressée pour une visite guidée dans les zones où seraient situées ces prétendues bases. C’est déjà le signe d’une main tendue du Bénin à aller dans le sens d’une coopération militaire. Mais à chaque fois, pas de réponse de la part des voisins de l’Aes. Il ne suffit donc pas que le Bénin manifeste une volonté. Il faut que cette volonté ait un écho favorable auprès du Général Abdourahamane Tiani du Niger et du capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso. L’attaque du point triple montre combien de fois le Bénin, le Niger et le Burkina Faso partagent quelque chose en commun, des frontières. Et si ce qui unit ces pays est plus fort que ce qui les divise, n’est-t-il pas temps qu’ils fassent taire les querelles pour dégager de leurs territoires l’ennemi commun, le terrorisme ?

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