(Une édition de maturité…)
Toute la population de l’arrondissement de Oumako situé dans la commune de Comè, département du Mono, est sorti en grand nombre les 3, 4 et 5 janvier 2025 pour célébrer en liesse le rythme »Agbadja ». Une commémoration riche en son, couleur et tableau divers
Il s’agit d’une initiative des fils et filles de Oumako réunis au sein de l’association Kinivio présidée par Honoré Hounkpatin. Une gigantesque manifestation qui met sur orbite le rythme »Agbadja » reconnu pour l’ambiance festive qu’il distille à chaque fois qu’on le joue. Une panoplie de groupes de Agbadja se sont succédé sur la scène du terrain de Oumako, avec à la clé une population sortie en grande masse pour vivre l’événement avec enthousiasme. C’était une effervescence totale, une ébullition sans précédent surtout lorsque des vedettes de la trempe de Kpatchavi Junior, Gbessi Zolawadji et d’autres groupes d’Agbadja venus de Comè, Guézin, Gadomey, Afflao, Attiémey, ont pris d’assaut la scène en livrant au public débordant de chaleur et d’euphorie un spectacle surdimensionné. C’est la grande joie dans tout Oumako. L’arrondissement est bondé de gens venus des périphéries, tous paré du tissu choisi pour la circonstance. Un tissu de couleur ocre frappé de l’effigie des tambours du rythme Agbadja. Dans l’air, l’ambiance de fête se sentait et vibre de partout. Ça se tirait et se taquinait entre jeune. Une fête qui a retiré des chambres les plus belles de la commune de Comè. En tout cas, confirmait à l’occasion les dictons qui signifiaient que les filles de la zone Watchi ont de la grâce et du charme. Ça dansait à rompre les reins. La fraternité trône majestueusement. Et la langue Watchi qui ressemble à l’Éwé parlé au Togo et au Ghana était sur toutes les lèvres avec une intonation séduisante. La culture dans son aspect matériel et immatériel est célébrée comme s’il n’y aura plus une suite. De l’art culinaire à la danse en passant par les habillements remontés des serviettes blanches et multicolores le tout surélevé des bonnets de fête épinglé par des parfums de bonne odeur mélangé à l’arum de la terre rouge, la contrée de Oumako a laissé transparaître tout son charme. Cette ambiance est précédée d’un match de football et d’une grande caravane qui a sillonné tout l’arrondissement pour annoncer les couleurs de la fête. Laquelle fête a également enregistré la participation de grandes vedettes de la musique béninoise de la trempe de Norberka, la reine du Zinli Gbété, Togbè Yéton qui a réussi à drainer un monde immense autour de lui lors de son spectacle. Ce festival selon Ayivi Folly Innocent, le parrain de cette 7ème édition, s’il n’existait pas, il fallait le créer. Puisqu’il consolide le lien de fraternité entre les fils et filles de Oumako et favorise des réflexions entre les cadres de la localité sur le développement du milieu.
Teddy GANDIGBE