Le mercredi 08 septembre 2021, le monde de la boule béninoise était en extase. Pour cause, le gouvernement du président Patrice Talon lors de son conclave hebdomadaire du mercredi 08 septembre 2021 autorisait l’ouverture des formalités d’attribution de marché du projet de construction et d’équipements d’un boulodrome international au Bénin. Ledit édifice est pensé pour mettre le Bénin au standing des nations ayant des infrastructures conformes aux standards internationaux afin de permettre au Bénin d’abriter le 50è championnat mondial de pétanque et jeu provençal.
D’un coût estimatif de cinq milliards (5 000 000 000) Francs CFA, la construction du boulodrome international d’Adounko, inscrit au pilier 3 ( Poursuivre l’amélioration du bien-être social des populations) du Programme d’Action du Gouvernement (PAG) 2021-2026 dénommé « Bénin Révélé » était le moyen pour le chef de l’Etat Patrice Talon et son gouvernement de doter le Bénin d’un cadre adéquat d’organisation des compétitions internationales de pétanque et de lui permettre de disposer d’une infrastructure de pratique de sport boules aux normes. Mis sous la supervision du Ministère des Sports, le délai d’exécution de ce projet est de vingt-quatre (24) mois (2021-2023). Quarante-quatre (44) mois plus tard, aucun mur n’a poussé sur l’espace aménagé pour accueillir cet édifice public. C’est sur un terrain de 40000 m², situé à Adounko, le long du tronçon de la « Route des pêches » dans la commune de Ouidah que le boulodrome intégrant des aires annexes de distraction d’une superficie de 5000 m² est prévu pour être érigé.
Initialement programmé pour décembre 2022 au Bénin, le 50e championnat du Monde de Pétanque était reporté pour la période du 10 au 17 septembre 2023 à cause du retard constaté dans la livraison du boulodrome. Malgré ce report, le boulodrome international d’Adounko n’a jamais vu le jour. Comme le riche laboureur dans « Le laboureur et ses enfants » de Jean de La Fontaine, El Hadj Idrissou Ibrahima, président de la Confédération Africaine des Sports Boules sentant la perte de l’organisation du 50e championnat du Monde de Pétanque par le Bénin fit appel aux membres de l’exécutif de la Fédération béninoise de Pétanque et leur a suggéré l’installation de deux chapiteaux pour abriter la compétition. On était le samedi 18 mars 2023. Une option épousée par le gouvernement. En effet, le gouvernement du président Patrice Talon a fait le choix de construire ce boulodrome à ciel ouvert pour accueillir le 50e championnat du Monde de Pétanque. Ainsi sur l’esplanade de l’Amazone, espace réservé pour le tournoi, vingt-six (26) aires de jeux dont deux carrés d’honneur pour le tournoi ont été construites. Une idée exceptionnelle auréolée d’un succès retentissant approuvée par tous les participants.
Un fait ! Le Bénin a sauvé la tenue du 50e championnat du Monde de Pétanque sur son territoire. Mais qu’en est-il de la construction du boulodrome de norme ultramoderne prévu pour être érigé à Adounko, dans la commune de Ouidah ? Une évidence ! Le site affrété pour accueillir le boulodrome international d’Adounko n’a reçu aucun coup de pioche dans le cadre de la construction de cet édifice depuis le 17 septembre 2023 (fin du 50e championnat du Monde de Pétanque). D’aucuns diront que les pétanqueurs béninois n’ont pas eu besoin de cette infrastructure avant de réaliser de grands exploits par le passé. Mais ceux-là doivent savoir que les infrastructures sportives sont essentielles pour le développement des activités physiques, facilitant l’accès à divers sports. Par ailleurs, investir dans des infrastructures sportives de qualité favorise non seulement la santé et le bien-être, mais stimule également la cohésion sociale et l’engagement communautaire. Au gouvernement du président Patrice Talon, il est encore temps, il faudra qu’il dote le Bénin de cette infrastructure prépondérante dans le rendement des Guépards et Amazones boulistes. Le fait, ne serait que respecter la parole donnée.
Jeraud LANGANFIN GLELE