(Ce qu’il faut retenir du retrait du Mali, Burkina et Niger de la Cedeao)
Les travaux du 66ème Sommet de la Cedeao se sont déroulés dimanche, 15 décembre 2024 à Abudja au Nigéria. Au cœur des échanges, la décision du Mali, du Burkina et du Niger de se retirer de la Cedeao. Face aux professionnels des médias ce lundi, 16 décembre 2024, le ministre béninois des affaires étrangères, Olushegun Adjadi Bakari a évoqué les grandes conclusions…
La Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao prend acte de la décision du Mali, du Burkina-Faso et du Niger de se retirer de la Cedeao. Selon le ministre des affaires étrangères, Olushegun Bakari, cette décision est l’un des principaux points examinés par les Chefs d’État et de gouvernement de l’Organisation à Abuja, lors du 66ème Sommet. A en croire l’autorité ministérielle, la Conférence a pris acte de la décision de ces trois pays de se retirer de l’Organisation sous-régionale, mais reste ouverte aux discussions durant une période de six mois. « Au cours du 66ème Sommet de la CEDEAO, les Chefs d’État ont pris acte du souhait du Niger, du Mali et du Burkina-Faso de quitter l’Organisation sous-régionale. La Conférence a décidé que nous entrions dans une période de six mois au cours de laquelle nous allons engager les discussions. La Conférence a également décidé de laisser la porte ouverte pour que, si dans cette période, nos pays frères décidaient de revenir au sein de l’organisation sous-régionale, qu’ils puissent le faire », a déclaré le ministre. Et de préciser que cette ouverture se justifie par la volonté des Chefs d’État, de préserver les intérêts des peuples de la Communauté. «L’esprit dans lequel cette Conférence des Chefs d’État s’est tenue, c’est un esprit constructif. Les Chefs d’État ont à cœur de s’assurer que ce départ de nos trois pays frères n’impacte pas ou impacte le moins possible les populations. La Conférence a ordonné au Conseil des Ministres de convoquer une session extraordinaire au cours du deuxième trimestre de 2025 pour examiner et adopter les modalités de départ et le plan d’urgence portant sur les relations politiques et économiques entre la CEDEAO et la République du Niger, la République du Mali et le Burkina-Faso », clarifie le ministre Olushegun Adjadi Bakari. L’autorité ministérielle a, par ailleurs, rappelé que la Cedeao est fondée pour promouvoir la libre circulation des personnes et des biens, un socle qui semble être préservé par tous ses États-membres.
A.B