Asphaltage, leasing ou encore ministre-conseiller, le régime de la Rupture se singularise bien avec cette manière d’attribuer une appellation particulière aux initiatives bien connues, tendant à laisser croire une autre connotation. Et même à quelques mois de la fin du mandat, la saga se poursuit…
Ministre-conseiller, c’est la nouvelle trouvaille du régime de la Rupture. Si jusqu’ici, ce poste renvoie à celui de conseiller du Chef de l’Etat, l’intitulé du poste semble renvoyer à une autre connotation. Mais toute analyse faite, il n’en est visiblement rien. Et pour beaucoup, rien de surprenant car sous Yayi Boni, on témoignait de la gratitude ainsi à des soutiens politiques. Et tellement de conseillers étaient nommés à la Présidence de la République. En effet, se référant au décret 2024-006 du 09 janvier 2024, le collège des ministres-conseillers joue un rôle stratégique au sein de l’appareil gouvernemental. Les ministres-conseillers, placés sous l’autorité directe du Chef de l’Etat, sont appelés à contribuer à la définition de la politique gouvernementale en participant activement à l’élaboration des politiques sectorielles et à la préparation des discours politiques, apportant leur expertise et vision stratégique. Ils sont également appelés à assurer le suivi de la mise en œuvre des politiques publiques, fournir des conseils stratégiques au Chef de l’Etat. Il se dégage, selon certains observateurs, que le régime de la Rupture semble encore loin de se démarquer sur cet aspect. Dans une publication sur sa page facebook, Constant Sinzogan reconnait au régime de la Rupture, un talent indéniable du naming. Comme l’Asphaltage qui ne faisait référence qu’à l’aménagement et la réhabilitation des rues ou ruelles ou encore le leasing qui n’est autre qu’une location à longue durée, le régime Talon n’a pas manqué de laisser songeur, avec la dénomination de ministre-conseiller. Cela reste d’ailleurs à l’actif du chantre de la Rupture et de toute son équipe. Au suivant !
A.B